Thunder 79 – 152 Grizzlies – Match #22

Déplacement dans le Tennessee pour le Thunder, qui affrontait en back-to-back cette nuit les Memphis Grizzlies. Après la défaite dans le money time la veille à Houston, la 7ème de rang, OKC devait se ressaisir dans un duel entre deux équipes minées par les blessures.

Côté Thunder, Mark Daigneault doit composer avec les absences préjudiciables de Shai (protocole commotion), Giddey & Favors (malades), Kenrich Williams (cheville), ainsi que de celles de Maledon, Wiggins et Krejci, envoyés en G-League. Pour ce faire, OKC se présente avec un backcourt inédit, Jerome – Mann, qui accompagnera Dort – Bazley – JRE dans le starting 5. Taylor Jenkins et son staff doivent quant à eux faire sans leur franchise player depuis quelques matchs, Ja Morant étant blessé au genou, mais aussi sans Kyle Anderson (dos), Ziaire Williams (genou), Merrill (cheville) et Pons (G-League). Ils se présentent donc avec un 5 majeur composé de Jones – Bane – Brooks – Jackson Jr. – Adams.

Fil du match

Le match commence mal avec un Jaren Jackson Jr. qui score près du cercle puis contre Darius Bazley qui tente un spin move. Bazley qui d’ailleurs est en galère d’entrée, avec une passe dans les mains d’un joueur de Memphis, mais Dort ouvre le compteur d’OKC avec un tir à 3 points. Le Thunder joue mal, avec beaucoup d’isolations, tandis que le basket collectif de Memphis se met en route. Cependant, l’agressivité au cercle de Lu Dort (3/4 aux lancers) et l’implication de Tre Mann des deux côtés du terrain permettent au Thunder de faire illusion et de rester au contact pendant les 5-6 premières minutes du match. Ensuite, la débâcle commence. Bazley est aussi perdu sur le terrain qu’un mec bourré à 4h du mat en sortie de boîte et JJJ nous met la sauce, avec déjà 9 points. Temps-mort OKC et le Thunder a déjà 12 points de retard (8-20), dans un match qui semble mal embarqué. Mann continue sa bonne entame de match mais il est trop seul, tandis que le duo Tillman – Aldama martyrise notre raquette. La sortie de Dort et Mann est le point d’orgue de ce mauvais premier quart-temps, avec un Paul Watson Jr. horrible, qui fait penser à ce daron qui vient au playground avec son bandeau et les nouvelles Jordan mais qui envoie des air balls à 3 points et crache ses poumons au bout de 10 minutes de match. Aldama passe pour Pau Gasol dans notre raquette apathique (6 points et 3 rebonds en 6 minutes) et Roby sera le 3ème et dernier joueur du Thunder à scorer dans cette entame de match avec un tir à 3 points. 16-31 au bout de 12 minutes, 5/23 au tir et l’impression que ce match va être très long dans un FedEx Forum en pleine sieste.

Le début du 2nd quart-temps est encourageant pour OKC. Roby va chercher des points sur la ligne, la défense est en place (block de Watson contre la planche sur Brooks, interception de Jerome sur Jackson Jr.) et le Thunder recolle à 11 points. Malgré un and-one de Tyus Jones, Watson score à 3 points et on se dit qu’OKC va enfin jouer au basket ce soir. Que nenni, la bouillie va revenir très fort, avec un Pokusevski moyen et une défense qui prend des RTT. Tyus Jones est chaud, Melton postérise Roby et Moose envoie des briques à 3 points, l’écart s’accroît dangereusement et JJJ va chercher un 2+1. Muscala va ensuite débloquer son compteur mais Watson reprend son opération sabotage en attaque et le Thunder s’entête à vouloir arroser de loin, avec des pourcentages très douteux (3/13 du parking sur le quart-temps). Le ragequit du match est évité de justesse grâce à l’agressivité au cercle de Dort et Roby (qui remplace Bazley, benché) ainsi que la bonne 1ère mi-temps de Mann (8 points à 3/6), mais la différence entre les deux formations est abyssale, entre OKC qui envoie du parpaing de loin et Memphis qui fait circuler la balle et briller tout le monde (12 assists contre 2 du Thunder, 17/22 au tir (!)). Le backcourt Jones – Melton passe pour le meilleur de la ligue (22 points à 9/11 à eux deux), Brandon Clarke se promène dans notre chaleureuse et accueillante raquette (8 points à 4/4, dont 6 points de suite) et sur un tir de loin de Tillman, la mi-temps arrive sur un score de 36-72. Le match est déjà plié, OKC shoote à 24% tandis que Memphis se régale (62% au tir et à 3 points) et hormis Dort, Mann et Roby, on a l’impression que le Thunder ne veut pas jouer au basket ce soir. La seconde mi-temps promet d’être très longue.

Début du troisième quart-temps avec un Jaren Jackson Jr. qui, malgré s’être fait contrer par Bazley, continue son opération destruction en artillant de loin (12 points à 4/5 de loin). Malgré Tre Mann qu’on remercie d’exister, le Thunder coule et Daigneault prend rapidement un temps-mort à 38-84. En attaque, OKC se rebiffe un temps avec Dort qui continue d’être agressif, Bazley qui plante un shoot de loin et un peu plus de circulation de balle, enfin. Mais défensivement, c’est la honte. Le Thunder est en retard sur toutes les rotations, Memphis développe toujours son jeu collectif léché (11 assists sur les 14 tirs rentrés du quart-temps) et l’écart continue de croître. Offensivement, on se remet à forcer sur des 3 points, ce qui permet aux Grizzlies d’anticiper nos attaques et de scorer facilement en transition. Dort est le seul joueur d’OKC encore concerné par le basketball des deux côtés du terrain, mais il est trop seul. A 3min50 de la fin du troisième quart-temps, Memphis passe déjà la barre des 100 points dans ce match qui tourne à l’humiliation. Au rebond, les joueurs regardent ailleurs et Konchar nous met la sauce, il fallait la faire cette phrase là. Sur les dernières minutes de cette troisième période, l’attaque retrouve un semblant de cohérence sous l’impulsion de Ty Jerome, Muscala rentre 2 tirs de loin mais Konchar nous met 5 points en 3 secondes. 62-113 à 12 minutes de la fin du calvaire, l’attaque va mieux (26 points inscrits à 9/21 au tir) mais la défense est inhabituellement ignoble (41 points encaissés, à 61% au tir dont 7/15 de loin).

Dernier quart-temps durant lequel le terme « garbage time » est totalement approprié. Tillie, Aldama et Tillman nous victimisent dans la raquette pendant que Jerome joue en iso. On prend tarif par un 5 Culver – Konchar – Tillie – Aldama – Tillman malgré un peu de nasty d’Isaiah Roby et la protection de cercle ne figure toujours pas sur le playbook de Daigneault. A 8m30, le coach d’OKC prend un temps-mort qui nous fait rendre compte d’une chose : 65-129, le record de la plus grande défaite de l’histoire de la NBA (-68) va probablement être battu. Le facepalm arrive au moment où JRE tente un stepback à 3 points et malgré un Roby qui tente des trucs (même s’il rate souvent), ce record est battu à 6 minutes du terme. -70, youpi on rentre dans les livres d’histoire et à ce moment-là, mon esprit divague. Paul Watson Jr. a-t-il réellement eu une licence de basketball ? Charlie Brown était-il un prophète annonciateur d’un malheur encore plus grand que sa présence sur un parquet NBA ? Poku, pourquoi ? A cette dernière question, Mark Daigneault va me fournir une réponse : un remplacement par Gabriel Deck qui doit être ravi d’avoir quitté le Real Madrid pour prendre une branlée par Killian Tillie et Santi Aldama. Jarrett Culver se permet même de nous mettre la sauce lui aussi (11 points et 5 passes) alors que ses seules qualités sont d’être top 6 de draft, de porter le n°23 et d’avoir un bandeau. Le public du FedEx Forum va par la suite sortir de leur état de mort célébrale sur un poster de Konchar sur Watson. On passe tout proche du -80, 3 mecs bourrés entonnent des chants « MVP ! MVP ! » pour Santi Aldama, c’est la foire à la saucisse à Memphis (notez la rime) mais une chose est sûre : ce match fût un calvaire à regarder en tant que fan d’OKC. Un écart de 73 points au final dans une partie hors du temps, complétement foirée par un effectif du Thunder certes décimé, mais surtout pas concerné par la rencontre.

MVP

On serait tentés de donner cette récompense officieuse aux fans de la franchise qui ont eu le courage de regarder ce match en entier, mais par souci de professionnalisme, nous le donnerons à un joueur. Mann à fait une bonne 1ère mi-temps mais a disparu en 2nde, Muscala aurait probablement eu la récompense si la défense ne comptait pas et on ne va pas commencer à donner le titre de meilleur joueur du match à Roby. Au final, le LWP (Least Worst Player, remerciez Constant pour avoir trouvé cette expression) est Luguentz Dort, qui malgré la purge totale a bossé de manière honnête cette nuit. 15 points à 7/8 aux lancers pour Lu qui n’a pas forcément surnagé mais a moins coulé que le reste de l’effectif de par son agressivité.

Débrief

8ème défaite d’affilée pour OKC mais celle-ci fait plus mal que les autres. Et pour cause, c’est la plus grosse défaite de l’histoire de la NBA, avec des performances très mauvaises de la part de tout le monde.

Une défense à la rue

Commençons par le premier point inquiétant de cette partie : la défense. Certes, Memphis est une très bonne attaque même sans Ja Morant, mais c’est d’habitude de ce côté du terrain que le Thunder construit ses matchs et performe. Cette nuit, il n’en était rien avec plus de 150 points encaissés, une honte.

Memphis n’a pas été dérangé dans sa circulation de balle et a pu trouver des tirs ouverts très facilement (62% au tir et 53% à 3 points). Pour la protection de cercle, pas la peine d’épiloguer longtemps tant les espaces en pénétration étaient immenses. Tout le monde a scoré de leur côté, signe que leur attaque a pu dérouler sans faire face à une opposition sérieuse.

Au niveau du rebond, là aussi, l’écart est abyssal. Les Grizzlies ont gagné cette bataille haut la main (26-53), en prenant notamment 14 rebonds offensifs.

L’attaque en berne

Offensivement, OKC est en galère depuis le début de la saison (30ème attaque au rating). Mais mettre moins de 80 points face à une des pires défenses de NBA, cela montre une énorme faillite collective de ce côté du terrain durant la rencontre.

Tout d’abord, le Thunder a repris ses mauvaises habitudes en artillant de loin. On le dit assez à chaque récap de match, OKC n’a pas les shooteurs pour se permettre de jouer comme les Rockets de Mike d’Antoni et le 11/38 de loin dans ce match en est une parfaite illustration. D’autant plus qu’en attaquant le cercle, les Grizzlies commettaient pas mal de fautes nous permettant de scorer sur la ligne (18/22 aux lancers).

Ensuite, la circulation de balle a été quasi inexistante. 19 pertes de balle durant la partie, c’est beaucoup trop dans un match NBA et l’absence de Giddey est évidemment préjudiciable tant les choix des joueurs ce soir ont été foireux. On a donc assisté à beaucoup trop de séquences en isolation avec des joueurs (hormis un peu Mann) n’ayant pas les qualités pour scorer de cette manière. Là aussi, l’absence de SGA est un problème, lui qui est le seul capable de porter une équipe par séquences d’attaques en 1 contre 1.

Pour finir, lorsque le starting five a sombré, aucun joueur n’a apporté de hustle en sortie de banc. Là encore, Kenrich Williams aurait apporté cette énergie qui a cruellement manqué et laissé OKC dans une sorte d’apathie constante durant le match.

En bref

Highlights

Une performance honteuse pour une 8ème défaite de rang, OKC a beaucoup déçu sur le parquet de Memphis la nuit dernière. Rien de bon n’est à retirer de ce match, tant le manque d’implication collective était déroutant. Un record de médiocrité à la clé qui fera rire certains, mais qui ne doit pas faire oublier des prestations intéressantes d’OKC cette saison. Ce match doit servir d’électrochoc pour les joueurs, que l’on retrouvera mardi à 1h dans un déplacement à Détroit. Un match durant lequel on espère une réaction de la part des joueurs présents à Memphis et un retour des cadres absents depuis quelques rencontres.

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