Comme nous, vous avez vu le score alors ce n’est pas la peine de faire une introduction classique. Le Thunder s’est fait rouler dessus dans la plus large défaite de l’histoire de la franchise, et la plus large de l’histoire de la ligue à domicile. Les Pacers se sont bien régalés hier. Installez-vous bien, on vous résume cette 43ème défaite la larme à l’œil.
Pour expliquer et non pas pardonner ce blow-out historique, Mark Daigneault devait faire avec encore plus d’absents que d’habitude. Pokusevski, Dort et Jerome (choix du coach) viennent s’ajouter à Horford, SGA et Muscala dans la liste des joueurs out. Le 5 de départ etait donc composé de Maledon, Brown Jr, Bazley, Roby et Brown. Côté Pacers, les absences de certains de leurs joueurs majeurs ne les ont pas empêché d’inscrire 152 points. Sans Turner, Brogdon ou encore Warren, c’est Sumner, LeVert, McDermott, Brissett et Sabonis qui ont débuté la rencontre.
Fil du match
Le match débute de la pire des manières. OKC aura tenu 30 secondes avant d’être mené au score pendant tout le reste de la rencontre. Grâce à Moses Brown qui a gagné l’entre-deux, le Thunder a pu obtenir la première possession. Cela a permis à l’équipe d’être menée au bout de 30 secondes au lieu de 15 et ce sera la seule réussite du match (oui on en est là, on se raccroche à ce que l’on peut…). Après un début de match très compliqué avec notamment un run de 8-0 des Pacers, OKC se met tout doucement en route. Brown et Roby sont actifs aux rebonds offensifs, Bazley est agressif vers le cercle et se permet même de postériser Brissett. Offensivement, la second unit fait elle aussi une bonne entrée. Malheureusement, la défense ne suit pas du tout. Que ce soit individuellement ou collectivement, rien ne va. Les Pacers se régalent les uns après les autres en enchainant les 3 points ou en scorant proche du cercle. Les voilà devant à la fin du 1er QT, 42-29.
Le second QT débute aussi mal que le 1er. OKC enchaine les pertes de balle et les Pacers en profitent pour marquer en contre-attaque. Après un passage catastrophique, c’est au tour de Bradley de se montrer. Face à un 5 small-ball des Pacers, le pivot d’OKC domine à l’intérieur. Evidemment, cela ne durera pas. Après 2 bonnes minutes du Thunder, les Pacers remettent en route le rouleau compresseur. Avec un excellent Sabonis et tous les autres qui suivent, les joueurs de l’Indiana continuent d’écraser la franchise de l’Oklahoma. Hormis Moses Brown offensivement, personne n’est bon côté OKC. Le pivot est le seul à dominer mais sa seule présence n’est pas suffisante pour tenir. OKC est mené de 36 points à la pause, rien que ça. Mi-temps : 82-46 Pacers.
La magie des résumés fait qu’on peut vendre le match comme on le souhaite peu importe le contenu et sans même mentir. On pourrait vous dire que Moses Brown est ultra spectaculaire en enchaînant une claquette avec un alley-oop puis une autre claquette. On pourrait aussi raconter que Bazley s’est montré très adroit à 3 points puisqu’il a marqué de loin. Malheureusement, nous n’avons rien vu d’autre de bien dans ce QT du Thunder et dans la globalité, la réalité est tout autre. Encore plus qu’habituellement, le Thunder s’est fait dégommer dans le 3ème QT. Comme toujours, les joueurs d’OKC sont sortis bourrés des vestiaires et le 5 majeur des Pacers ne s’est pas fait prier pour enchaîner les paniers. Ils auront au moins eu la politesse d’attendre la fin du 3ème QT pour faire rentrer leur bout de banc alors qu’ils auraient pu le faire dès le 2ème QT. Fin du 3ème QT : 126-70 Pacers.
Avec à peine 56 points d’écart, le Thunder peut toujours y croire ! Un 1er 3 points de Svi relance complétement le match est réduit le maigre avantage d’Indiana à 53 points. Malheureusement, les Pacers ne vont même pas nous laisser une toute petite part de bonheur. Ils vont même dépasser la barre des 60 points d’écart. Même face à une plus faible adversité, il n’y a pas grand chose à retenir de positif de ce 4ème QT du Thunder. S’il n’a été perdu que d’un point (26-25), c’est simplement dû au faible niveau du bout de banc des Pacers plutôt qu’au bon niveau des jeunes du Thunder. Le dernier dunk raté de Brown Jr tout seul en toute fin de match résume parfaitement la rencontre. OKC n’a rien réussi cette nuit et valide une nouvelle défaite. Fin du match : 152-95.
MVP
Dans ce match catastrophique, il fallait tout de même bien élire un MVP. Pour le coup, malgré la défaite, ce titre est plutôt mérité. Très souvent médiocre voire très mauvais, Moses Brown a été plutôt bon cette nuit malgré l’énorme blow-out. Avec 16 points et 7 rebonds à 7/9 au tir, il a rempli sa ligne statistique, chose qu’il sait faire habituellement, mais cette fois-ci, le pivot n’a pas fait de stats dans le vide et n’a pas produit de déchet en attaque. A noter qu’il n’a joué que 17 minutes, sa ligne statistique est donc très bonne par rapport à son faible temps de jeu. Auteur de 5 rebonds offensifs, Brown a mis de l’impact physique et de l’intensité dans la raquette. D’ailleurs, il a semblé être le seul à se battre et à être motivé cette nuit. Le pivot du Thunder s’est contenté de jouer avec son physique pour dominer sans tenter de bras roulés ou autre moves nécessitant un minimum de touché. C’est tout ce qu’on attend de lui, ni plus, ni moins et c’est donc une très bonne performance à réitérer lors des prochains matchs.
Débrief
Un match totalement inutile
Pour une fois, on va se permettre de faire court dans ce débrief. Il serait assez bête de taper sur les joueurs du Thunder tant les absences étaient nombreuses et le niveau intrinsèque de l’équipe était faible la nuit dernière. L’équipe doit aussi faire avec un collectif qui ne se connait pas de base et à qui on rajoute en plus sans cesse des nouveaux joueurs. D’ailleurs, l’équipe est tellement mauvaise qu’on ne peut même pas juger les qualités de Deck, de Brown Jr voire même de Jaylen Hoard. Ce match face aux Pacers montre parfaitement que les joueurs sont perdus ensemble sur le terrain. Le manque énorme de stabilité et de continuité ne permet plus d’imaginer une quelconque perspective d’avenir pour eux. Si certains ont déjà leur place pour l’an prochain comme Maledon, Bazley ou certains absents, les autres ne peuvent même pas faire leurs preuves tant le collectif est faible. Vous l’aurez compris, il n’y a rien à tirer de positif du match de cette nuit et on espère voir une équipe plus structurée pour la fin de saison. Sans cela, il sera difficile de voir quels joueurs sont capables de performer dans une vraie équipe de NBA.
En bref

Highlights
Un match absolument catastrophique à oublier pour le Thunder. Comptablement, ça reste positif puisque l’équipe perd de nouveau et se rapproche du first pick. On espère qu’OKC fera quand même mieux lors du prochain match dès cette nuit face à Phoenix. Rendez-vous à 2h pour se prendre une nouvelle branlée, cette fois-ci face aux Suns de CP3.