Bilan de la saison : l’avis de la rédaction

Après 2 saisons en bas de tableau, le Thunder est dans une nouvelle phase de sa reconstruction. 40 victoires pour une qualification en play-in, en étant à 1 match d’accéder aux play-offs ! Sacrée progression par rapport à la saison dernière à la suite d’une campagne durant laquelle OKC a évolué et posé des bases très intéressantes pour le futur du projet.

Mais avant de penser à la suite, notamment la lottery et la draft, l’équipe vous propose son gros bilan de la saison 2022-23 du Thunder.

L’effectif

Roster complet

19 joueurs utilisés par OKC cette saison, c’est beaucoup moins que les 26 de la saison précédentes, symbole de la continuité que veut mettre en place le Thunder actuellement, contrairement aux années « tanking ».

Quelques ajustements ont été faits à la trade deadline. Exit Bazley (sorti de la rotation) et Muscala, bienvenue à Saric qui amènent autre chose que Moose en sortie de banc. Omoruyi a été coupé tandis que Butler et Sarr sont arrivés en two-way. Et c’est tout concernant les changements d’effectif. OKC a son noyau de jeunes prêts à être développés et ne recherche (quasiment) plus à absorber des contrats pour récupérer des picks de draft, nous en sommes à une autre étape de la reconstruction.

Les changements ont plutôt eu lieu dans l’organisation des rotations de Daigneault, qui a tenté de s’adapter aux blessures, aux états de forme pour trouver la meilleure formule possible. On commence avec le 5 majeur, qui a changé en cours de saison et s’est stabilisé au bout de 40 matchs.

Le 5 majeur

On commence par le 5 majeur qui était une réelle question en début de saison notamment au front-court, question à laquelle Daigneault a répondu en trouvant une formule efficace.

Comme annoncé en début de saison, le back-court Shai-Giddey-Dort est verrouillé et sans surprise, il n’a pas bougé de la saison. Un joueur All-NBA 1st Team, un sophomore de 20 ans en pleine progression indispensable en attaque et un buffle canadien chef de la défense, difficile de remplacer l’un d’eux dans le Starting Five à leurs postes cette saison.

Côté front-court, on savait en début de saison que Daigneault allait avoir du pain sur la planche pour trouver une recette qui fonctionne contre à peu près n’importe quelle équipe. En début de saison, il a effectué énormément de tests pour constituer sa raquette tout en s’adaptant à l’adversaire avec Poku, JRE, Wiggins, Kenrich en 4 et/ou 5…

Au bout d’une vingtaine de matchs, J-Dub est lancé dans le 5 majeur au poste 4, lui qui faisait déjà des ravages en sortie de banc. Malgré sa petite taille pour un 4, Jalen Williams s’en est sorti grâce à son envergure et à ses qualités athlétiques hors norme. Joueur bon dans tous les aspects du jeu, il n’a donc pas quitté cette place de starter de la saison, réalisant une saison rookie de très haut niveau (top 2 ROY) et formant un excellent quatuor avec Shai, Giddey et Dort.

Le poste 4 étant trouvé, Poku a débuté beaucoup de matchs au poste de pivot en début de saison et c’était totalement justifié, car le Serbe était excellent des 2 côtés du terrain. Cependant, sa blessure ainsi que celle de JRE a poussé Daigneault à s’en remettre à un autre rookie : Jaylin Williams.

L’homonyme de J-Dub se joint à lui pour former la raquette du Thunder dans le 5 majeur. Malgré des débuts compliqués notamment en défense, J-Will va finir par s’adapter et être une pièce intéressante des 2 côtés du terrain. Son adresse à 3 points (40.7%), son apport offensif générale et ses charges provoquées (top 1 NBA avec 43) ont séduits Daigneault et les fans pour l’instaurer définitivement dans le 5 Majeur et ce, pour le reste de la saison.

Le banc

Au niveau du banc, on a eu droit à pas mal de changements de la part de Daigneault qui s’est servi de cette saison pour tester et modeler son groupe.

Commençons avec l’incontournable Kenrich Williams, qui a gardé son rôle de 6e homme à tout faire en sortie de banc avec beaucoup de succès. Malheureusement blessé pour la fin de saison, on a senti toute son importance au sein de l’effectif, lui qui a même dépanné au poste 5 lors des nombreuses absences de nos intérieurs. Kenny est présent sur le long terme et c’est tant mieux, tant son apport est précieux (et le sera encore plus lors de futures joutes de play-offs).

Dans notre secteur intérieur, beaucoup de surprises ont eu lieu. Comme dit précédemment, c’est Jaylin Williams qui a glané la place de titulaire mais avant lui, c’est un certain Aleksej Pokusevski qui tenait la corde. Plutôt intéressant des 2 côtés du terrain, Poku n’a pu bénéficier que d’une trentaine de rencontres avant de se blesser pour plusieurs mois et perdre sa place dans la rotation. Revenu en fin de saison, il était trop en manque de rythme pour être intégré au roster mais mérite d’être mentionné comme un membre important de l’équipe au courant de cette campagne. Car d’autres ont plus déçu. Si Muscala avait toujours le même rôle mais a été tradé à la deadline, Bazley a totalement disparu des radars avant d’être aussi transféré, alors qu’on l’attendait comme un membre majeur de notre secteur intérieur. Quant à JRE, son rôle s’est de plus en plus réduit au fil des matchs, sa grosse blessure n’aidant pas.

Passons rapidement sur le backcourt maintenant. On attendait fort Tre Mann en saison sophomore (on en parle dans les trophées de la saison), mais c’est Isaiah Joe qui a récupéré les minutes en sortie de banc. Sorti de nulle part, Zai a envoyé de la ficelle toute la saison pour notre plus grand bonheur (et celui de notre spacing).

Enfin, les rotations sur les ailes ont aussi réservé leur lot de surprises. Hors Kenrich, on attendait plutôt Dieng dans la rotation mais au vu des objectifs plus élevés que prévu cette saison, Daigneault a préféré aligner plus d’Aaron Wiggins (à raison, toujours un impact positif) et de Lindy Waters III (bon là on a plus de mal à comprendre). Tant pis pour Ousmane, dont la blessure n’a clairement pas arrangé les choses, il aura des opportunités en année 2 pour se montrer un peu plus que sur cette campagne rookie.

Le moment marquant de la saison

Pierre :

« Difficile de ne pas parler du Play-In et de la très grosse victoire contre les Pelicans. OKC se qualifie pour la post-saison après plusieurs semaines de lutte et de nombreux rebondissements, et doit se déplacer chez des Pelicans en forme et favori. Le match sera tendu et serré tout du long. Lu Dort est immense et rassure la communauté, alors que SGA commence plutôt mal. Et tout se débloque en deuxième mi-temps, avec des joueurs qui prennent leurs responsabilités ou se révèlent, à l’image de J-Will qui met deux tirs cruciaux. Et puis il y a Shai tout simplement, qui rentre le tir de la gagne. Un tir dont lui seul à le secret. Ce n’était qu’un simple match qui au final n’aura que peu d’impact, avec la défaite ensuite face aux Wolves. Mais il aura donné un avant-goût de ce que nous pouvons attendre des futurs saisons, avec d’épiques séries de Playoffs. »

Tom :

« 6ème rencontre de la saison, OKC accueillait les Mavericks de Luka Doncic après avoir enchainé les 2 premières victoires de la saison contre les Clippers. La rencontre est globalement dominée par Dallas, malgré une perf énorme de SGA et un Luguentz Dort monstrueux en défense sur la star slovène. Les Mavs mènent de 16pts à 4 minutes de la fin, quand Daigneault tente un coup de poker : Isaiah Joe, qui était en DNP jusqu’alors, entre sur le parquet pour apporter du tir et tenter un comeback inattendu. La réponse de l’ancien Sixer : sur les 9 dernières minutes du match, 15 points à 4/4 au tir dont 3/3 de loin. OKC arrache l’overtime avant de plier l’affaire, le public est en feu et la victoire sensationnelle derrière un Isaiah Joe en mode pyromane, qui a fait exploser la défense de Dallas. Ce match marque le début de l’intégration de Joe dans la rotation d’OKC, lui n’en sortira jamais au détriment de Tre Mann avec une saison à 41% à 3pts. »

Constant :

« J’aurais pu choisir entre la victoire contre les Clippers, le tir de Shai contre les Wizards ou bien un autre tir de SGA, face à Portland, mais je vais rester sur le même match que Tom et cette éclosion d’Isaiah Joe. Tout simplement parce que c’était la première fois (et pas la dernière) de la saison que le Thunder faisait taire les critiques. Après deux années + une intersaison très compliquée au niveau de la couverture du Thunder, c’était le moment où nous, fans, pouvions montrer aux critiques que cette équipe avait du cœur, qu’on pouvait être fier de cet esprit de résilience. Une victoire qui a, sans aucun doute, posé la première pierre de cette saison si satisfaisante. »

Charlélie :

« Nous sommes le 7 mars, 65e match de la saison et le Thunder reçoit le champion en titre, les Golden State Warriors. Je suis aux commandes du LT et absolument tout le monde (moi y compris) annonce OKC perdant avant le tip-off. Pronostic assez logique puisque le Thunder n’avait pas gagné un match face aux Warriors depuis 2019 (!!). Le match débute et part sur un rythme offensif effréné à la Warriors. À ce jeu-là, je me dis que même si l’on tient un petit moment, face à une équipe de Golden State au complet, on va bien finir par se faire désosser. Mais, contre toute attente, OKC livre une performance collective offensive de ses plus grands soirs avec une adresse à 3 points ahurissante (17/37) et un apport en attaque de chaque joueur. Avec Magic Giddey en mode triple-double (17-11-17), Shai en patron (33 points), Dort à 18 points, J-Will en forme (15 points) et Saric en sortie de banc à 14 unités, rien ne pouvait nous arriver. Même Dieng a eu son petit coup de chaud en fin de 1er quart-temps avec 8 points (11 au total). Le jeu offensif collectif était tellement beau à voir jouer et efficace que les Warriors n’ont jamais réussi à passer devant, même s’ils n’étaient pas loin notamment avec Curry à 40 pions. Même si la défense était aux abonnés absents, ce match et cette victoire était passionnante à suivre de part le rythme de jeu, l’historique de bête noire avec les Warriors ainsi que l’impact au classement de cette win. »

Les récompenses WeAreThunder

Le MVP

Avis de la rédac : 4x SGA (Tom, Pierre, Constant,Charlélie)

Pas de surprises, c’est un plébiscite. Shai Gilgeous-Alexander est le MVP de la saison du Thunder avec une campagne monstrueuse. 31.4 points, 4.8 rebonds et 5.5 passes de moyenne pour le canadien qui a été le leader de cette très belle campagne d’OKC. Inarrêtable au cercle, il développe aussi un footwork à mi-distance intéressant (même s’il demande à être amélioré). Surtout, il envoie du lourd défensivement et fait partie intégrante de la belle saison défensive de l’équipe.

Si vous avez vu les matchs, cela semble clair : SGA mérite sa All-NBA 1st Team et s’affirme comme un des meilleurs guards de NBA.

La satisfaction

Avis de la rédac : 2x J-Dub (Tom, Pierre), 2x Giddey (Constant, Charlélie)

Petit débat entre J-Dub et Giddey pour être la satisfaction de l’année. De votre côté, c’est J-Dub qui remporte cette récompense. Avec 14.1 points de moyenne, Jalen Williams s’est montré important dans la saison d’OKC en gagnant très rapidement sa place de titulaire. 2ème du ROY, l’ancien de Santa Clara a conquis de part ses qualités balle en main comme off-ball, et sa capacité à finir très efficacement au cercle (que ce soit via un tear drop ou un bon gros dunk). Capable d’être un bon créateur secondaire, on le projette aussi comme un très bon défenseur, même s’il a fait des erreurs de rookie cette saison qu’il faudra corriger.

Chez nous, il y avait débat et Constant et Charlélie lui ont préféré Josh Giddey, comme 31% d’entre vous. Et il faut dire que l’australien vient de faire une saison sophomore de haute volée. 16.6 points, 7.9 rebonds et 6.2 passes de moyenne, pas mal pour un joueur de 20 ans. Il a progressé dans la plupart des aspects du jeu et sa performance contre les Pels lors du play-in représente une très bonne raison de se hype pour la suite de la carrière de Josh Giddey.

La surprise

Avis de la rédac : 3x Joe (Tom, Constant, Charlélie), 1x J-Will (Pierre)

Dans la rédac comme dans les votes, il y a eu débat mais c’est Isaiah Joe qui remporte ce trophée non officiel de surprise de la saison. Arrivé en prenant le dernier roster spot après avoir été coupé par Philly, Joe n’était prévu que pour être une option qui rentre avec parcimonie pour mettre quelques tirs. Au final, il a joué 1 395 minutes en saison régulière, soit le 5ème plus gros total de l’équipe, en shootant à 41% à 3pts sur plus de 5 tentatives par match.

Glissons tout de même un petit mot pour Jaylin Williams, qui a récupéré 1/3 de vos votes ainsi que celui de Pierre. Pas forcément prévu dans la rotation, le choix n°34 de la dernière draft a fini par devenir notre poste 5 titulaire malgré ses problèmes défensifs évidents. Pourquoi ? Les blessures déjà, mais aussi une capacité de J-Will à se rendre utile, via ses charges provoquées (n°1 de la ligue alors qu’il n’a réellement joué qu’une demi-saison) et ses surprenants 41% à 3pts.

PS : J-Dub a reçu des votes dans la surprise de la saison en plus d’être la satisfaction, preuve qu’il a marqué les esprits.

La déception

Avis de la rédac : 4x Mann (Tom, Pierre, Constant, Charlélie)

Pas de surprise ici, tout le monde est d’accord pour mettre Tre Mann en déception de la saison. Attendu comme un pétard ambulant en sortie de banc, Mann s’est transformé en pétard mouillé et a disparu progressivement de la rotation. Il faut dire qu’avec son 39% au tir dont 31% de loin et ses choix catastrophiques balle en main, il ne faisait pas ce qu’il fallait pour convaincre Daigneault de le laisser sur le parquet.

Le joueur à suivre

Avant la saison, chaque membre de l’équipe avait choisi un joueur en particulier sur lequel il porterait son attention. Il est temps de faire le bilan sur l’évolution de chacun d’entre eux après cette campagne 2022-23.

Pierre : Darius Bazley

« La dernière chance pour Bazley ? C’est comme ça que j’avais commencé mon paragraphe sur le joueur à suivre de la saison. J’avais beaucoup d’incertitude sur ce qu’il pouvait produire et faire, mais certains flashs restaient intéressants. Et bien Baze n’a pas eu beaucoup de chances de prouver sa valeur. De nombreuses fois hors de la rotation ou avec de très faibles minutes, souvent impactant défensivement mais toujours aussi frustrant en attaque, Baze n’a rien montré, et sera logiquement tradé à Phoenix à la deadline. En 3 saisons et demi à OKC, l’ancien de New Balance n’a pas progressé comme espéré, malgré un profil athlétique très intriguant. C’est un premier mini-échec à la draft pour OKC, sans grande conséquence. »

Constant : Josh Giddey

« J’attendais de Josh Giddey qu’il franchisse un palier durant sa saison sophomore, presque plus que de voir s’il était réellement compatible avec Shai. Ce serait mentir que de dire que les deux premiers mois de compétition ne m’ont pas (quelque peu) inquiété. Pas toujours dans le bon tempo, trop peu investi défensivement, toujours en délicatesse pour scorer, il a même été parfois puni lors de fin de matchs serrées par Mark Daigneault. Face à un Shai brillant (qui malgré tout ne s’est en rien adapté à Giddey, si c’est n’est peut-être un certain délestage au playmaking) et à d’autres qui se montraient à leur avantage, l’australien faisait pâle figure, avant de se ressaisir. 17/8/6 en 49/34/80 depuis cette date pivot du 1er décembre. Plus agressif, plus conscient de son avantage de taille, il a montré des progrès inattendu en année 2. Même le tir extérieur, encore trop par intermittence, est porteur d’espoir et nous a rassuré. Bien sûr, il a eu des moments de moins bien, défensivement surtout, mais tout ceci est logique pour un joueur de 20 ans. Et pour finir, comment ne pas mentionner son 30/10/9 face aux Pels lors du play-in… autant de raisons qui nous donnent envie d’en voir encore plus.

Tom : Ousmane Dieng

« Saison mi-figue mi-raisin pour Ousmane, pour qui je n’avais pas spécialement d’attentes démesurées. Comme prévu, il est loin d’être un produit fini, comme prévu il a passé du temps en G-League. Sa blessure au poignet est arrivée au pire moment, celui où il aurait pu soit jouer beaucoup de matchs en pleine saison de G-League, soit même avoir des opportunités en NBA au vu des blessures de Poku et JRE qui libéraient des minutes. Cela n’augurait rien de bon pour Dieng mais le retour de All-Star Break s’est mieux passé. Quelques perfs intéressantes au scoring, un impact correct défensivement (positionné plutôt au poste 4 pour défendre en aide) et surtout une place décrochée dans la rotation « resserrée » par Daigneault en vue de la qualification au play-in. J’attends vraiment la prochaine Summer League pour voir les progrès de Dieng qui vient de faire une campagne rookie convenable au vu des attentes. »

Charlélie : Tre Mann

« Il est déconseillé de lire mon paragraphe sur Tre Mann dans l’article preview de la saison, car la différence de niveau de hype par rapport à aujourd’hui pique autant les yeux que les pourcentages au tir de Mann. Mes attentes étaient certes très hautes, mais quelle déception… Moi qui le voyait prendre un rôle de 6ème homme scoreur en étant le leader de la 2nd unit, j’ai finalement vu un joueur en manque de confiance qui n’a jamais réussi à lancer sa saison. Daigneault lui a pourtant donné du temps de jeu pour s’exprimer, notamment en début de saison, mais le 18e choix de draft 2021 était tout simplement inefficace au tir et enchaînait les mauvais choix en attaque en s’efforçant à prendre ses fameux step-back à 9 mètres plutôt que de driver dans la raquette pour finir en flowter, chose qu’il a trop peu fait. Avec 7.7 points à 39.3% au tir dont 31.5% sur la saison, Tre Mann a des statistiques en très nette baisse par rapport à la saison dernière. Au fil de la saison, Mann est sorti de la rotation, laissant la place à Isaiah Joe, qui avec beaucoup moins d’opportunités, a complètement saisi sa chance. Sur les 18 derniers matchs de saison régulière, il n’en a disputé que 10… En somme, Tre Mann est la grosse désillusion de cette saison, en espérant pour lui qu’il ait des minutes l’année prochaine, sans quoi son aventure pourrait se terminer plus rapidement que prévu. »

Les objectifs du début de saison ont-ils été respectés ?

Développement du young core

On espérait voir le Thunder enfin trouver un noyau dur de joueurs pour sa reconstruction. On espérait voir aussi les joueurs déjà établis progresser encore pour devenir les leaders de cette équipe en devenir. On a été servi.

Car c’est grâce à ses jeunes que OKC a réalisé sa saison surprise. Shai a passé un énorme cap certes, mais il ne faut pas sous-estimer l’apport des prospects d’OKC. Giddey d’abord, qui s’est affirmé comme un lieutenant quand cela comptait, et qui a vraiment progressé. J-Dub ensuite, déjà vital pour le bon fonctionnement de l’équipe après une saison. Mais on peut aussi citer J-Will, le rookie surprise, ou Joe, arrivé de dernière minute qui a bombardé soir après soir de loin.

Alors, certes, certains projets ont été abandonnés (Bazley), d’autres sont au point mort (Poku, JRE, Mann) et seront peut-être des échecs. Mais Daigneault et son staff, contrairement aux années précédentes, ont trouvé une base d’effectif qui pourrait amener la franchise assez loin. Et c’est sûrement la réussite de la saison.

Sortir du marasme offensif

Difficile de ne pas être satisfait des progrès réalisés par le Thunder en attaque. Depuis plusieurs saisons, Daigneault essayait d’imprimer sa patte et sa vision de l’attaque, avec de multiples ball handlers, énormément de drives and kick, du 5-out… Et son effectif ne répondait clairement pas à ce qu’il voulait mettre en place ces dernières saisons.

Mais cette année, porté par un SGA incandescent mais aussi par des shooteurs bien plus compétents et efficaces, tout s’est débloqué pour OKC. Les tirs tombent enfin dedans (35.6% à 3pts, 17ème de la ligue), le jeu s’est accéléré, la balle bouge, du mouvement off-ball est proposé… On prend plaisir à voir jouer cette équipe, qui a même réussi l’exploit d’être la 3ème meilleure attaque de la ligue sur le mois de Janvier.

S’il manque encore certaines pièces pour répondre à toutes les adaptations défensives adverses, le chemin parcouru, s’il est encore long, est déjà très grand.

Confirmer notre production défensive

Si le défensive rating a légèrement augmenté cette année, le Thunder est toujours au bord d’être une attaque top 10 en NBA, en s’appuyant sur un système défensif… assez unique.

Sans réel protecteur de cercle, OKC s’est d’abord appuyé sur Lu Dort, défenseur du point of attack élite, qui aurait pu mériter une sélection en All Defensive Team. Mais OKC s’est surtout appuyé sur un collectif défensif efficace, avec des aides très fréquentes, des joueurs très combattifs et intenses sur les porteurs de balle, à l’image de SGA.

SI ce système montre quelques limites, notamment dans des retards sur les rotations, sur certains shooteurs ou dans le rebond, il peut être une base solide pour le futur, notamment avec l’ajout d’une potentielle pièce maitresse avec Chet Holmgren. Car si le rookie joue au niveau qu’on lui prévoit, il assurera une réelle assise défensive au Thunder. Chose qui lui manque terriblement.

En tout cas, sans avoir énormément progressé, la défense a encore été une pièce essentielle pour la réussite de la saison.

Pronostics de la preview et avis sur la saison a posteriori

Pierre : 29-53

« Comme beaucoup, je me suis trompé. Mais ce fut un réel plaisir de se tromper ! Si je pensais que l’on allait finir dans un entre-deux désagréable, à la 12ème ou 13ème place, je ne peux être que content de voir cette jeune équipe s’affirmer et se développer aussi vite. Le noyau dur de joueurs s’est élargi et a augmenté son niveau, beaucoup ont été nommé pour des récompenses individuelles, le jeu collectif s’est grandement amélioré… Le travail effectué cette saison est colossal. Alors merci Shai, merci les lieutenants et rookies, et surtout merci Mark Daigneault, qui m’a définitivement convaincu. Et à tout le reste de la ligue, ON ARRIVE ! »

Constant : 28-54, 13ème

« J’étais le plus sceptique de l’équipe, les 30 wins annoncées la saison précédente m’ayant peut-être poussé vers plus de prudence. Je voyais même les Rockets terminer devant nous, c’est dire. Comme à peu près 99,999% des gens, j’ai eu tort et je suis ravi que ce soit le cas. Bien aidé par une saison All-Time de Shai Gilgeous-Alexander, ce groupe nous a donné l’impression d’avoir progressé de plusieurs saisons en l’espace de 84 matchs. La philosophie mise en place dès son arrivée par Mark Daigneault se concrétise enfin sur le parquet et les joueurs ont, pour la plupart, eu leur importance dans cette saison réussie. J’apprécie aussi le fait d’avoir franchi la barre symbolique des 40 victoires, même si ce running gag de l’incapacité du Thunder à avoir un bilan à l’équilibre se retranscrit bien dans ce bilan de 40-42. Cette saison marque la fin du premier chapitre de la reconstruction, ou pour citer un célèbre premier ministre anglais « c’est la fin du commencement »

Tom : 29-53, 12ème

« Résultat évidemment inattendu dans une saison vraiment géniale à suivre en tant que fan. Sam Presti avait annoncé en conférence de presse d’avant saison que si le Thunder gagnait 40 matchs, ce serait avec ce jeune groupe, c’est désormais chose faite avec en prime une superbe victoire contre les Pelicans au play-in tournament. Malheureusement pas de play-offs, mais une campagne 2022-23 très encourageante tant ce groupe évolue dans la bonne direction. Shai est All-Star, J-Dub et Giddey s’affirment comme des jeunes joueurs qui vont compter à l’avenir, et Chet arrive. Surtout, Daigneault sait où il veut aller et impose vraiment sa philosophie, qui fait de plus en plus ses preuves. Vraiment hâte de la saison prochaine pour voir ce que ce groupe nous réserve ! »

Charlélie : 29-53

« J’avais dis en début de saison que le bilan chiffré m’importait peu et que j’allais surtout être attentif au contenu. J’ai revu mes calculs en cours de saison et me suis finalement aussi attardé au bilan. Au niveau du contenu, j’espérais mot pour mot « un groupe soudé qui se donne à fond, qui attaque et défend ensemble pour permettre aux individualités de progresser et au noyau central de la reconstruction (Shai, Giddey…) de se développer ensemble ». Mes attentes au niveau du bilan, mais également au niveau du contenu ont donc été complètement dépassés. J’ai vu un groupe se battre quoiqu’il arrive, revenir au score après des trous d’air et/ou des premières mi-temps désastreuses, et gagner des matchs (11 de plus que mon prono). Les joueurs majeurs se sont montrés et ont progressé comme je ne l’aurais jamais imaginé, en tout cas pas aussi tôt dans la reconstruction. Ce match de play-in gagné dans le clutch face aux Pels, c’est la récompense de cette magnifique saison, qui a surpris la planète NBA toute entière. La plus jeune équipe de l’histoire a un avenir radieux et est entre de bonnes mains que cela soit avec Daigneault ou Presti. J’ai pris un pied incroyable à suivre chaque match du Thunder et à retrouver le goût de la victoire. Maintenant, il faut confirmer et botter les fesses de cette ligue ! »

Pour aller plus loin

Pour retrouver une analyse encore plus complète de la saison écoulée, n’hésitez pas à écouter le podcast et le replay du live ci-dessous.

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La reconstruction s’accélère et le Thunder est sorti de la dynamique de défaites des 2 dernières saisons en surprenant son monde. La saison que nous venons de vivre a été agréablement surprenante et doit servir de base pour construire une équipe dominante dans la futur. On va pencher sur l’été maintenant en vous donnant RDV le 22 juin pour la draft, durant laquelle Sam Presti ne restera pas inactif, on commence à le connaître.

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