Enfin, c’est le retour d’OKC sur les parquets ! Même si ce n’est pas aussi clinquant que la saison NBA, la Summer League est une belle opportunité d’observer les jeunes talents de l’effectif en action. Avant de partir pour 2 semaines de matchs et conclusions hâtives, faisons une présentation du programme et des forces en présence.
Roster et calendrier
Un groupe de 16 joueurs est retenu pour les 2 compétitions auxquelles participera le Thunder. Tout d’abord dans l’Utah, à Salt Lake City, avec un tournoi à 4 contre le Jazz, les Grizzlies et les 76ers qui se déroulera du 5 au 7 juillet. Puis, le gros évènement de l’été avec la Summer League de Las Vegas, qui aura lieu du 7 au 17 juillet, durant laquelle chaque équipe présente jouera 4 matchs pour établir un classement. Une 5ème rencontre sera effectuée en fonction des différents bilans, dont une finale entre les 2 meilleures formations pour élire le vainqueur de la Summer League 2022. Attention aux Kings, qui sont les tenants du titre et qu’OKC affrontera pour son 3ème match à Vegas !
Pour diriger cette équipe, ce ne sera pas Mark Daigneault mais bien un de ses assistants, Kameron Woods (qui a seulement 29 ans !), qui officiera comme il l’avait fait sur la fin de la Summer League de l’an dernier. Il sera accompagné de Grant Gibbs (head coach du OKC Blue), Eric Maynor & Zach Peterson comme assistants.
Il est temps de passer au plus important : les enjeux de cette Summer League pour les 16 joueurs présents. Ils sont divers et variés selon le statut qu’ils ont déjà acquis dans l’effectif, ou encore leur situation contractuelle.
Ils viennent en décrassage
Josh Giddey / Tre Mann / Aleksej Pokusevski / Jeremiah Robinson-Earl
Eux sont là pour revoir le terrain, une chose importante à leurs âges, mais n’ont pas grand chose à jouer vu qu’ils font déjà partie intégrante du projet d’OKC. Giddey, Mann, Poku et JRE sont effectivement déjà des joueurs plus ou moins importants dans la rotation du Thunder (voire titulaire pour l’australien) et devraient dominer la concurrence, c’est du moins ce qu’on attend d’eux. Après une fin de saison régulière anticipée (hanche pour Giddey, cheville pour Mann, tanking pour Poku, pied pour JRE qui était revenu pour 5 matchs en fin de saison mais après une longue absence), cela va sûrement leur faire du bien de re-goûter à un semblant de compétition en vue de préparer la saison 2022-23.
Point à noter, Giddey et Poku ne feront qu’un passage dans l’Utah et ne joueront pas la Summer League de Las Vegas.
Les rookies
Ousmane Dieng / Chet Holmgren / Jalen Williams / Jaylin Williams
On passe aux 4 récents draftés qu’on a aussi hâte de voir à l’œuvre pour la première fois sous un maillot du Thunder, histoire de se hyper à fond avant la saison. On en peut plus d’attendre le pick & roll des faux frères Williams, les perfs à 8 contres en 22 minutes de Chet ou encore les commentaires du style « Ousmane Dieng, c’est le Paul George français » dès qu’il mettra un lay-up. Pas plus d’enjeu que ça pour eux, seulement avoir un avant-goût de ce qu’est la NBA et se montrer.
Au départ, les rookies ne devaient jouer que la Summer League de Las Vegas, mais finalement, ils joueront aussi dans l’Utah. On attend impatiemment le pick & roll Giddey – Chet !
Ils jouent leur contrat
Vit Krejci / Lindy Waters III / Aaron Wiggins
Là on arrive sur des joueurs qui ont tout intérêt à performer prochainement au vu de leur situation contractuelle. On le sait, même si le Thunder a coupé Isaiah Roby hier (au revoir, légende), il reste 21 joueurs dans le roster pour 17 places (15 + 2 two-way). Omoruyi (dont on parlera plus bas) vient de récupérer le 2nd two-way contract, 4 personnes vont donc devoir faire leurs valises. Et si des joueurs sous contrats garantis comme Jerome, Green (départ quasi-acté) ou Favors peuvent être coupés, les gars sous deals non-garantis (dont Kenrich) sont les plus susceptibles d’être remerciés par la franchise avant le début du training camp.
Les 3 personnes citées ci-dessus (ainsi que Maledon, présent avec l’équipe de France) ont donc une certaine pression du résultat sur leurs prochaines prestations. Waters est en two-way contract et semble le plus à même d’être présent l’année prochaine, mais rien n’est fait. Wiggins et Krejci sont sous contrats non-garantis et doivent être bons. Si Wiggins peut bénéficier de sa saison intéressante de l’an dernier, Krejci n’avait lui pas convaincu.
Ces 3 joueurs auront probablement pas mal de minutes pour se montrer et faire pencher la balance de leur côté. À eux de convaincre le management et le staff de les garder dans le projet d’OKC pour a minima la saison 2022-23.
Les nouveaux qui joueront en G-League
La Summer League, c’est aussi l’occasion de voir de nouvelles têtes et pour les franchises de tester de nouveaux joueurs. Ils sont au nombre de 5 cette année, feront parti du roster de G-League du OKC Blue dans le meilleur des cas, mais cela ne nous empêche pas de nous attarder sur leurs profils.
Gabe Brown
On débute avec peut-être le profil le plus NBA compatible de cette liste. Gabe Brown a 22 ans et sort de son cursus de 4 ans à Michigan State durant lequel il a connu une progression linéaire, jusqu’à devenir un des hommes forts des Spartans. Il n’a malheureusement pour lui pas entendu son nom appelé durant la draft 2022, au contraire de son ancien coéquipier Max Christie (Lakers).
Cependant, l’ailier de 2.03m pour 98kgs n’en reste pas moins un joueur intéressant, surtout dans la NBA moderne. Bénéficiant de belles capacités athlétiques, il est capable de contribuer des deux côtés du terrain, que ce soit en défendant les ailes comme en faisant parler son bras gauche derrière l’arc. 38% de loin sur ses 4 ans, Brown a toujours bien shooté et représente un profil de 3&D recherché dans n’importe quel roster.
Robert Baker
À 24 ans, Baker obtient une seconde chance dans une organisation NBA, après avoir représenté les Stockton Kings (équipe G-League affiliée aux Sacramento Kings) l’an dernier.
Poste 4 de 2.11m pour 93kgs, il a un profil physique assez rare. Durant son cursus universitaire à Harvard (non-drafté en 2020), il montrait des signes d’amélioration au tir. Puis en Slovaquie au BK Iskra Svit, ainsi qu’aux Stockton Kings, Robert Baker a bien rempli son rôle de stretch 4 en attaque, avec une vraie efficacité de loin (> 40% à 3pts). Son combo taille – longueur – mobilité le rend aussi intéressant défensivement, même s’il manque nettement de muscles pour résister à l’impact physique.
Abdul Gaddy
La présence d’un joueur de 30 ans dans cette liste peut surprendre, mais le Thunder a bien décidé de donner sa chance à Abdul Gaddy, probablement pour encadrer les jeunes.
Gaddy a effectué son cursus universitaire à Washington. Non drafté en 2013, il décide de tenter sa chance aux Maine Red Claws, équipe de G-League affiliée aux Celtics. Puis il part se faire une carrière en Europe au Virtus Bologne, à Riga et à Würzburg avant de retourner aux USA, pour passer 2 saisons … au OKC Blue, voilà pourquoi il n’est pas méconnu de la franchise. Après des piges en Grèce et en Israël, le revoilà dans l’Oklahoma pour la Summer League.
Pour ce qui est de son profil, Gaddy est un meneur d’1.91m pour 91kgs. Vif, il est à l’aise balle en main et a une vraie qualité de passe. Il peut aussi sanctionner de loin comme se créer de l’espace pour attaquer le cercle, mais reste très limité par ses capacités athlétiques.
Eugene Omoruyi
Il a 25 ans, il vient de signer un two-way contract chez nous, son prénom est une ville américaine qui accueille les mondiaux d’athlétisme, je vous parle bien sûr d’Eugene Omoruyi. Le canado-nigérian est d’ailleurs le seul des 5 à avoir une expérience NBA avec … 18 minutes en cumulé chez les Mavericks la saison dernière, c’est toujours mieux que rien. L’ancien joueur d’Oregon, non-drafté en 2021, a vu sa saison rookie écourtée (et son contrat coupé) après une blessure à l’orteil.
L’ailier d’1.98m et 107kgs a l’occasion de rebondir à OKC et de justifier la confiance que lui donne le management, même s’il n’est pas dit qu’il conserve ce spot de two-way jusqu’au début de saison. Pour convaincre, Omoruyi va devoir faire parler sa puissance physique, apporter défensivement mais surtout poursuivre le développement de son tir, dont la progression était encourageante durant son cursus NCAA.
Jaden Shackelford
Lui aussi est un des non-appelés de la draft 2022. À 21 ans et après 3 saisons dans l’Alabama, Jaden Shackelford doit entamer son rêve NBA en faisant ses preuves durant cette Summer League. L’ancien coéquipier de Kira Lewis et plus récemment de JD Davison (drafté à Boston) avait d’ailleurs déjà posé son nom à la draft 2021, avant de se retirer et de refaire une nouvelle saison pour monter sa côte. Pari raté, mais il n’en reste pas moins un joueur intéressant.
La carte de visite de l’arrière d’1.91m pour 91kgs ? Son tir. Shackelford est un gaucher scoreur principalement de loin, en catch & shoot comme en sortie de dribble. S’il manque d’explosivité pour finir au cercle, s’il manque de playmaking pour un joueur de sa taille, il a néanmoins convaincu via le danger apporté de loin, avec 35% de réussite à 3pts sur presque 9 tentatives par match ! Il a même développé un petit step-back, sûrement un signe de l’influence grandissante de Tre Mann dans la sphère basket.
Vous avez toutes les infos pour arriver prêts pour la Summer League 2022. 8 matchs au programme sur les 2 prochaines semaines, avec un rendez-vous dès cette nuit, à 3h, pour la première rencontre face au Jazz de Rudy Gobert Tacko Fall & Bruno Caboclo.
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