Après une saison 2021-2022 très terne pour le Thunder niveau résultats sportifs, l’intersaison 2022 était attendue comme le messie de cette année qui en aura frustré plus d’un. Après une loterie qui s’est avérée être des plus généreuses pour la franchise de Clay Bennett, cette Draft 2022 se présente comme celle d’un potentiel début de retour vers les sommets. En effet, avec les picks 2, 12, 30 et 34, jamais Sam Presti n’aura eu de picks aussi hauts. Et quand on connaît sa qualité lorsqu’il s’agit de drafter haut, on ne peut qu’être impatient de voir quel prochain tour le magicien de l’Oklahoma va nous sortir de son chapeau. L’occasion donc de vous donner notre avis, subjectif, sur différents prospects, à différents spots.
Pourquoi avoir choisi ces joueurs et les différents scénarios possibles ?
Une semaine après avoir traité du pick 30 et 34, cette semaine il est question du pick 12. Petit rappel pour ceux qui vivent dans une grotte depuis l’été 2019 : ce pick a été acquis dans le trade de Paul George aux Clippers. Avec une équipe finaliste de conférence l’année dernière, difficile d’espérer un pick très haut dans la Draft en début de saison. Mais comme les Clippers ont connu une kyriade de blessures, menée par le General Soreness en chef : Kawhi Leonard. Bien suivi par son adjoint Paul George, la deuxième franchise de L.A a connu une saison en montagne russes, culminée par deux défaites lors du play-in, dont une à domicile face aux Pelicans des terrifiants Larry Nance Jr. et Trey Murphy. Toujours est-il que dans leur malheur ils auront fait plus d’un heureux dans l’état de l’Oklahoma.
Ce pick 12 est probablement le plus difficile à couvrir et à prédire, et ceux pour plusieurs raisons. Déjà : le bazar assez dingue à ce range. Il y a plus d’une dizaine de joueurs pour 7 spots de loterie, après un top 6 qui semble tout de même assez figé. En fonction de l’insider Draft que vous suivez, vous pouvez voir un A.J Griffin en 7 comme le voir descendre jusqu’en 12. Nous concernant, on a décidé de ratisser assez large en terme de joueurs scoutés, avec pas moins de 12 joueurs. Si deux d’entre eux (Agbaji et Williams) sont des wild-card, les 10 autres ont tous trouvé une place à la loterie dans une mock. Il est donc fortement probable que le joueur sélectionné par Sam Presti avec son deuxième pick de loterie se trouvera dans cet article.
Pourquoi je dis deuxième pick de loterie et non pick 12 ? Pour la simple et bonne raison que l’on connaît Sam Presti et sa volonté d’échanger des picks. On le sait, Presti en avait déjà évoqué la possibilité lors de sa conférence de presse de fin de saison : il cherche à monter dans cette Draft. Quand bien même peu de choses filtrent dans le board d’OKC, la plupart des insiders s’accordent sur ce point. Monter dans cette Draft, notamment en 8 ou 9, c’est choisir celui que tu considères comme le meilleur du reste, à savoir après le top 6, alors qu’en 12, les possibilités de choix seront assez réduites. A titre personnel, je suis pour cette volonté de trade-up dans le top 10, même si la question de l’équipe prête à descendre reste encore sans réponse dans mon esprit. Mais voici pourquoi quelqu’un comme Dyson Daniels ou Bennedict Mathurin, les deux joueurs les plus »lock » de ce range (ceux qui tombent rarement en dessous de 9) sont scoutés. Peut-être qu’on se trompe et que Sam Presti restera en 12, peut-être même qu’il peut trade-down le pick, mais j’y crois peu.
Dernier élément de cette introduction, à ne pas négliger : ce second pick de loterie sera révélateur de la volonté de compétitivité du Thunder l’an prochain, bien plus que le pick 2. En effet, si second choix sera fait par pure logique de talent, pas sûr qu’il en soit totalement le cas pour le 12. La logique est plutôt simple : on a d’un côté des prospects qui pourront apporter tout de suite (Mathurin, Branham, Agbaji, Griffin, Davis, Williams), et de l’autre on a des prospects loin d’être terminé, qui mettront plus de temps à se développer (Sochan, Duren, Dieng). En fonction de vers qui Presti décide de se diriger, cela pourrait donner une indication de la future saison du Thunder : une équipe qui commence à viser plus haut que la 14e place, ou bien celle d’une équipe qui devra encore attendre un an et une Draft 2023 incroyablement prometteuse avant de réellement avoir des objectifs. Au sein du compte, on a une préférence pour ces joueurs déjà un peu développés, qui apporteront un peu plus de garantie que d’autres, qui sont globalement des hit or bust. Sans pour autant vouloir à tout prix accrocher un spot pour le play-in ou finir dans le ventre mou de la conférence Ouest. Situation compliquée donc, qui résume bien la croisée des chemins dans laquelle se trouve Sam Presti actuellement.
A présent installez-vous, parce que nous débutons les profils, et autant vous prévenir : on a beaucoup de choses à dire.
We Are Thunder 