Les petits jeunes du Thunder continuent de voyager. Après Milwaukee, les hommes de Dave Bliss (qui remplace Mark Daigneault pour cause de future paternité) font escale à Boston. Un nouveau match compliqué pour SGA et compagnie face à une équipe de Boston qui retrouve des couleurs après un début de saison médiocre. A noter que les deux équipes sont en back-to-back.
Notre désormais intérimaire préféré Dave Bliss nous a réservé une petite surprise au moment de dévoiler son cinq majeur. En effet, Favors a été préféré à Robinson-Earl pour démarrer la rencontre. En revanche, pour le reste, c’est du classique. Gilgeous-Alexander, Giddey, Dort et Bazley sont bien présents. En face, Ime Udoka fait starter deux anciens de la maison. Schröder et Horford débutent la rencontre aux côtés de Smart, Tatum et Williams.
Fil du match
Comme souvent, il aura fallu du temps à OKC avant d’inscrire un panier. Au bout de 2,30 minutes, Luguentz Dort permet aux fans de s’asseoir. Pardon ? Le match est à Boston ? Certes, mais dans l’Oklahoma, même devant le canapé les traditions devraient être respectées. On ne s’assied pas avant le premier panier, c’est ça être un vrai fan ! Enfin, trêve de plaisanteries, revenons à nos moutons. Avec une réussite variable, Jayson Tatum s’occupe de scorer en l’absence de Jaylen Brown. Favors est donc obligé de lui répondre, à trois points comme à mi-distance, l’intérieur du Thunder se montre efficace. Oui oui, vous avez bien lu. Trop bon, le pivot est contraint de sortir. Malheureusement, à partir de ce moment, seul SGA ou presque s’est illustré offensivement. Ses deux 3 points maintiennent OKC dans le match mais l’écart se creuse. 23-30 à la fin du 1er QT.
Dans ce deuxième QT, Tatum puis de nouveau Schröder gèrent l’attaque des Celtics. Malheureusement, les oranges trainent toujours des pieds. Cependant, ils peuvent compter sur une meilleure adresse extérieure que d’habitude. C’est d’ailleurs la seule chose qui les maintient dans le match. En effet, on sent Boston nettement supérieur. Les Celtics sont disciplinés en défense et profitent de leurs talents offensifs en attaque. L’écart à la pause pourrait être largement plus grand mais le Thunder s’en sort bien. 45-58.
Au retour des vestiaires, le jeu offensif du Thunder ne s’améliore pas. L’écart continue de se creuser et OKC ne trouve toujours pas la solution. Encore une fois, l’adresse sauve un peu les meubles. Giddey enchaine les 3 points mais c’est loin d’être suffisant. L’écart monte jusqu’à 25 points en faveur des Celtics devant un Thunder totalement impuissant. Seulement, les entrées de Jerome et de JRE vont totalement changer le match. Le fait que les deux joueurs soient une menace extérieure perturbe la défense de Boston. Depuis le début du match, les joueurs d’Ime Udoka défendent extrêmement bien. Tout le monde vient en aide sur chaque action, même lorsqu’il n’y a pas d’écran. On est proche d’une match up zone. Dans ce contexte, les coupes intelligentes de Williams et l’adresse des autres joueurs empêchent la défense adverse de performer. OKC revient donc petit à petit dans le match. 74-89.
Bien aidé par Enes Kanter, la désorganisation de la défense des Celtics se poursuit. OKC en profite avec en tête l’adresse extérieure de Wiggins, Dort, Roby et Giddey. Malheureusement, même si plus la fin du match se rapproche, plus l’écart diminue, l’attaque des Celtics se montre toujours aussi efficace. Le ballon circule à merveille et les individualités savent se montrer quand il le faut. L’avance était aussi trop conséquente pour qu’ils soient véritablement inquiétés en fin de match. Malgré un 3 points de Dort à 10 secondes de la fin permettant au Thunder de revenir à -4, l’équipe était trop juste cette nuit pour l’emporter face à une grande équipe de Boston. Fin du match 105-111.
MVP
Le MVP de la rencontre ne fait pas partie des titulaires. En effet, mis sur le banc, Jeremiah Robinson-Earl a voulu prouvé à son coach du soir qu’il a fait une erreur en le faisant débuter sur le banc. Statistiquement, JRE a réussi son match avec 13 points, 8 rebonds, 1 passe, 5/11 au tir dont 3/7 de loin. De plus, pour notre plus grand bonheur, son impact a largement dépassé les statistiques. JRE s’est montré excellent en seconde période, là où le Thunder a été le meilleur et ce n’est donc pas un hasard. En 1ère mi-temps, OKC n’arrivait pas à trouver la solution face à la défense assez spéciale des Celtics. En deuxième période, JRE a pu participer à la désorganiser en se baladant souvent au large et par conséquent, en forçant les intérieurs adverses à sortir et libérer l’accès au cercle. Tactique payante bien que trop tardive pour l’emporter. Dans tous les cas, la rencontre de JRE a été bonne et a redonné des couleurs à son équipe.
Débrief
10ème défaite de l’année pour seulement 6 victoires. Peu importe le bilan ou l’issue de la rencontre, l’essentiel n’est pas là. Le Thunder a réalisé un vrai match face à une équipe meilleure et ce même avec un SGA toujours disparu quelque part dans le désert de l’Oklahoma.
Une bonne réaction
Comme souvent, le Thunder a réussi à réagir en seconde période et ne rien lâcher face à un adversaire plus fort. Bonne nouvelle ! Mais qui dit réaction dit mauvais début de match. Mauvaise nouvelle…
Alors comment expliquer cette tendance qui se confirme de match en match ? Commençons par le positif. Si le Thunder arrive à réagir, c’est que l’équipe ne baisse jamais les bras et qu’elle cherche toujours une solution pour faire mieux. Cependant, l’équipe donne souvent l’impression d’avoir besoin de beaucoup de temps avant de s’adapter à son adversaire. Les joueurs semblent ne pas savoir quoi faire pour déstabiliser l’équipe d’en face ou pour défendre efficacement avant de se rattraper en fin de match. Cela s’explique sans doute car l’équipe est aussi jeune qu’inexpérimentée. En espérant que c’est l’unique raison et que la vérité ne se trouve pas vers un manque de travail lors des séances vidéos.
Cette nuit, face à Boston, l’adresse extérieure était présente (18/42 soit 43%), contrairement à d’habitude. Et heureusement, car malgré cela, OKC a été mené pendant toute la rencontre, et assez largement. Pendant toute la 1ère mi-temps, le manque de mouvement sans ballon était flagrant. Face à une défense comme les Celtics ou les aides sont très présentes, ce n’est pas possible. Encore une fois, l’équipe a su s’adapter, à commencer par Bliss, mais trop tard. Les changements tactiques et l’augmentation des temps de jeux de Roby et de JRE ont été bénéfique pour écarter le jeu et provoquer du mouvement. D’ailleurs, pour une fois, ce fameux position-less basketball a été efficace. Giddey grâce à sa vision de jeu et sa qualité de passe, Dort avec ses pénétrations et Williams à l’aide de ses coupes intelligentes ont permis de créer des espaces pour trouver l’accès au cercle et des tirs ouverts. En bref, l’équipe a su changer de visage pour revenir dans le match, malheureusement un peu tard.
En bref

Highlights
Fin du back-to-back ! S’il n’aura pas été excellent comptablement, il aura été plutôt satisfaisant au niveau du contenu face à deux bonnes équipes de l’Est. Et quoi qu’il en soit, il est fini, alors on passe à autre chose pour se concentrer sur la suite. Prochain match, mardi à 1h30 face aux Hawks. Ce sera aussi le dernier match du road trip avant un retour à la maison bien mérité.