Rockets 89 – 101 Thunder – Match #14

Dernier match à domicile pour OKC avant d’entamer un road trip à l’Est, face aux Rockets, pire bilan de la ligue (1-13) et qui restent sur 12 défaites consécutives. Le Thunder sort de 2 défaites en back-to-back face à des contenders (Nets et Heat) et a une revanche à prendre après le lourd revers subi dans le Texas en début de saison, la seule victoire de Houston de l’année d’ailleurs.

Mark Daigneault décide de starter avec le même 5 que les derniers matchs Giddey – SGA – Dort – Bazley – JRE et peut compter sur tout le monde sauf Maledon et Krejci, envoyés en G-League. Du côté texan, Silas doit composer avec les absences de Garuba (G-League), KPJ (blessure) et Wall (à l’écart de l’équipe) : il aligne un 5 majeur composé de Gordon – Green – House – Tate – Wood.

Fil du match

La partie débute bien pour le Thunder avec un panier de Dort en transition, suite à une interception de SGA. La défense est bien en place, Robinson-Earl est agressif au rebond (5 en 8 minutes dans le premier quart) et on souhaite déjà bon courage à Jalen Green qui va devoir se coltiner Luguentz Dort en match-up toute la soirée. Les Rockets sont donc en galère offensive, ce qui nous donne des points faciles en contre-attaque et permet au Thunder de commencer par un 7-0. Green stoppe cette série via un tir à 3 points mais la bonne défense de JRE sur Wood, Dort qui est inspiré en attaque (il a marqué 7 des 9 premiers points de son équipe) et la disparition du cerveau de Danuel House poussent Stephen Silas à prendre un temps mort. 13-8 pour OKC, qui commence bien son match mais semble pourtant avoir de la marge, à l’image d’un SGA qui glande en attaque (mais est impliqué en défense, avec 3 interceptions dans le quart-temps). Par la suite, Giddey apporte quelques points près du cercle, mais la montée en force de Jalen Green, un Bazley trop prévisible en attaque ainsi qu’un relâchement global permettent à Houston de recoller au score : 17-17 et temps-mort Daigneault. Ce dernier n’est pas satisfait et va faire des changements payants, avec notamment un Derrick Favors qui met de l’impact en défense et se place intelligemment sous le cercle pour amener des points faciles. Pokusevski tente un cross qui passe plutôt bien (mais pas de points derrière) et sur la dernière possession, Aaron Wiggins rentre (pour ses seules 26 secondes de la rencontre) et défend parfaitement Daniel Theis qui envoie une brique. 22-19 à la fin du premier quart-temps, on ne voit pas du grand basket, avec un Thunder qui arrose de loin (1/11 à 3 points) mais qui compte sur un Dort chaud braise (11 points à 5/7), tandis que les Rockets ont déjà perdu 8 ballons, signe de leur manque de discipline offensive.

Le second quart débute avec un Poku agressif mais en maladresse, alors qu’en face une bonne séquence 3pts + passage en force provoqué de Garrison Mathews fait du bien aux Rockets. Le Thunder traîne un peu des pieds mais Mann à 3 points puis Giddey avec son activité au rebond et un spin-move propre permettent à OKC de garder le lead. Puis en sortie de temps-mort, Daigneault met un 5 SGA – Dort – Williams – JRE – Muscala qui fait le boulot. Moose, comme à son habitude, shoote efficacement à 3 points, Shai est absent en attaque mais distribue et défend le plomb (6 assists et 4 steals à la mi-temps) et Wood vit un calvaire dans la raquette, lui qui est défendu efficacement par notre secteur intérieur (bon boulot de JRE, Favors et Moose). Jae’Sean Tate tente de maintenir son équipe dans le match (10 points dans le quart-temps), mais Shai se réveille enfin, via 2 actions de classe grâce auxquelles il va finir au cercle au lieu de s’entêter à shooter de loin.

Le canadien prend feu et plante même un step-back à 3 points avec la planche, tandis que Dort continue son chantier des deux côtés du terrain et que Muscala améliore significativement notre spacing par sa simple présence. Tate limite la casse en face mais OKC mène 53-41 à la mi-temps avec un Lu Dort déjà à 16 points, face à des Rockets mangés par notre défense et notre intensité.

Le second acte démarre avec 2 attaques en rythme. Côté Thunder, on profite des boulevards laissés dans la raquette pour s’y engouffrer, tandis que les Rockets peuvent profiter du duo Green-Tate pour sanctionner la baisse de rythme d’OKC en défense. Par la suite, Giddey va faire son run comme un grand, avec 2 tear-drop à 3m et un lay-up en transition – bien servi par SGA – pour forcer Silas à prendre un temps-mort. 65-52, OKC déroule, avec Shai qui continue d’apporter dans divers secteurs malgré ses galères au scoring. Bazley fait ficelle dans le corner droit, puis Giddey sert dans un fauteuil JRE sous le cercle, mais fait juste après une faute bête permettant un 3+1 de Garrison Mathews. Quant à lui, Robinson-Earl continue sa belle prestation au rebond et en défense sur Wood (0/4 dans ce quart-temps) et provoque l’entrée de Daniel Theis pour changer la donne. Le pivot allemand fait d’ailleurs une bonne entrée, pour permettre à Houston de maintenir l’écart autour des 10 points. Dans le jeu, le Thunder est bon, mais Mann va malheureusement se blesser tout seul. La cheville a tourné et il lui faut de l’aide pour rentrer aux vestiaires : fin de match pour lui qui faisait une bonne partie. Mais cet évènement ne va pas ralentir OKC et son homme du soir : Luguentz Dort. Autoritaire au rebond offensif pour aller chercher des lancers, il va par la suite scorer en isolation sur Garrison Mathews, un move qui montre tous les progrès offensifs affichés par le chouchou du Paycom Center.

L’époque de PG13 est belle et bien révolue, nous avons donc LD5 sur l’aile maintenant, laissez-moi m’enflammer. Dort va d’ailleurs continuer en scorant près du cercle et même si Theis fait le boulot, le Thunder clôt le 3ème quart-temps avec un step-back à mi-distance de SGA. 16 points d’avance à l’entame du dernier quart, les Rockets sont mauvais (ils arrosent à 3 points et ne défendent pas) alors qu’OKC cherche moins à shooter de loin (9 tentatives à 3 points seulement sur les 28 tirs tentés au total) pour agresser la raquette open-bar de Houston.

Les 12 dernières minutes du match, débutées par Giddey – Jerome – Williams – Poku – Favors, sont lancées et ne commencent pas bien pour OKC. Les joueurs trottinent et laissent les Rockets planter un 7-0 d’entrée. Daigneault prend un temps-mort nécessaire et Jerome score à 3 points dès le retour du banc. Le comptable va d’ailleurs être le seul au niveau, ses coéquipiers vendangeant des ballons et des lancers, tandis que Theis et Gordon insufflent une bonne dynamique à Houston. Seulement 7 points d’écart, OKC est en train de se faire peur et le coach fait re-rentrer Dort, qui va reprendre ses bonnes habitudes des quart-temps précédents. Heureusement d’ailleurs, car entre les mauvais choix de passe de Giddey, les tirs foireux tentés par SGA et l’agressivité de Jalen Green qui va chercher des points sur la ligne (6/6 aux lancers), les Rockets sont revenus à 5 points. Dort en fin de possession, Dort à 3 points, Dort aux lancers, il est partout et permet au Thunder de conserver un petit matelas d’avance. Giddey va ensuite se battre au rebond pour scorer en transition, mais l’action du match est sûrement ce put-back dunk de Lu Dort – encore lui – qui redonne 10 points d’avance à OKC.

A ce moment-là, le Paycom Center comprend qu’une 6ème victoire en 14 matchs va arriver et après un 2/2 aux lancers de SGA et un lay-up de Dort, le match est plié. Le Thunder remporte ce match grâce à un Lu Dort de gala 101-89.

MVP

Les lecteurs qui suivent assidûment le contenu du site et notamment les récaps de match vont trouver cela redondant, mais oui, Luguentz Dort est encore le MVP de la rencontre. 34 points et 8 rebonds, à 14/22, dont 4/11 de loin et évidemment une défense solide, Lu a sorti une prestation XXL pour permettre à OKC de remporter cette rencontre. C’est un record de points cette saison pour lui et seulement son deuxième match à 30+ points en carrière, avec une variété impressionnante dans son scoring, ainsi que l’action du match à mettre à son crédit sur ce put-back qui scelle l’issue de la partie. C’est aussi son 5ème match consécutif à 20+ points, ce qui montre la régularité avec laquelle Luguentz Dort joue soir après soir et performe au sein de cette équipe.

Débrief

Le Thunder gagne donc son 6ème match de la saison en prenant sa revanche face aux Rockets après la déroute du début de saison. Une bonne performance dans un match dans lequel OKC était supérieur à son adversaire du soir, même si on a eu quelques sueurs froides en fin de match.

Un secteur intérieur solide défensivement

La défense d’OKC a globalement été bonne collectivement, les Rockets tournant à 36% au tir dont 29% à 3 points. Mais j’aimerais souligner la bonne performance de la raquette du Thunder, qui a été à la base de ce match solide sous les 90 points encaissés.

Tout d’abord, on peut parler de la performance de Christian Wood, atout offensif numéro 1 des Rockets et qui a vécu un enfer dans la raquette de l’Oklahoma. 10 points à 4/16 seulement, l’ancien pivot des Pistons s’est fait manger par l’intensité et la rigueur que leur ont imposé les intérieurs d’OKC. Muscala, Favors et surtout JRE, ils ont été les artisans majeurs du match catastrophique de Wood, qui n’a pas su se sortir de cette situation.

Au rebond, là aussi, le Thunder a dominé assez nettement (56-46). Cela est évidemment dû aux nombreux tirs ratés de Houston, mais aussi à une supériorité dans la combativité d’OKC dans le domaine, que ce soit chez les intérieurs (Bazley 8 rebonds et JRE 9 rebonds), mais aussi chez les extérieurs (SGA 7 rebonds, Dort 8 rebonds, Giddey 11 rebonds). Tout le monde a apporté sa pierre à l’édifice pour verrouiller la raquette et ne pas laisser de seconde chance aux Rockets.

Plus globalement, le collectif du Thunder a bien défendu le cercle, pour pousser leurs adversaires à devoir sanctionner de loin, ce dont ils ont été incapables (12/42). Un choix tactique payant, qui contribue grandement à la victoire d’OKC la nuit dernière.

Des choix offensifs cohérents

En attaque, le Thunder n’a pas été d’une régularité folle, mais s’en sort avec une prestation plus que correcte dans le domaine, meilleure que dans les derniers matchs en tout cas.

En première mi-temps, OKC a un peu trop forcé sur les shoots de loin et n’a jamais été en réussite de ce point de vue-là (10/39 à 3 points sur le match). Malgré cela, les choix pouvaient se comprendre car les tirs obtenus étaient ouverts. Mais en seconde mi-temps, le Thunder a beaucoup plus cherché à agresser le cercle, ce qui a porté ses fruits face à une raquette de Houston qui était en mode « portes ouvertes ». Par exemple, Dort a shooté à 4/11 de loin mais à 10/11 à 2 points, via des points faciles en lay-up ou des bons shoots mi-distance.

On peut aussi ajouter qu’OKC a été assez propre dans sa circulation de balle. En effet, le Thunder n’a perdu que 10 ballons, dont 6 dans le dernier quart temps mal géré. 4 pertes de balle sur les 36 premières minutes de la partie, cela montre une certaine maîtrise du jeu de la part des joueurs de l’Oklahoma dans la moitié de terrain adverse.

Un peu de suffisance dès que l’écart se creusait

Je finirais avec un point un peu plus négatif, ce qui va un peu nuancer le propos jusque-là élogieux vis-à-vis de la prestation d’OKC. Pendant 3 quart-temps, le Thunder a dominé clairement les débats et pourtant le match s’est joué jusqu’à la fin. A quoi cela est-il dû ? Et bien principalement à l’incapacité du Thunder à tuer le match. Plusieurs fois dans la partie, OKC a mené de 15 points et était à un run de clore la rencontre, mais les joueurs avaient tendance à se relâcher et laisser Houston revenir dans le match.

Le meilleur symbole de cela est l’entame du dernier quart-temps, dans lequel l’écart passe de 16 à 7 points très rapidement. Sans un Luguentz Dort de gala, OKC aurait pu se faire surprendre et lâcher un match pourtant quasiment gagné.

Dans ce genre de moment, c’est là qu’on attend Shai Gilgeous-Alexander pour éteindre tout espoir texan. Il ne l’a pas fait la nuit dernière, avec certes un manque de réussite au scoring, mais aussi trop de hero ball à 3 points et pas assez de choses simples. Rien de rédhibitoire évidemment, mais c’est un point sur lequel Shai doit progresser pour s’améliorer encore plus en tant que franchise player.

En bref

Highlights

Après deux défaites, OKC retrouve le goût de la victoire face à des Rockets assez faibles, qui ne volent pas leur statut de pire bilan de la ligue. Un match dominé, durant lequel la jeune garde s’est parfois trop relâchée, mais remporté au final grâce à un Luguentz Dort énorme et une défense collectivement appliquée. Le Thunder reprend la 10ème place de l’Ouest avec un bilan de 6 victoires pour 8 défaites avant d’entamer un back-to-back à l’Est qui ne s’annonce pas simple. Rendez-vous à Milwaukee dès samedi à 2h du matin !

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