Nets 120 – 96 Thunder – Match #12

Second match consécutif à domicile pour OKC qui accueillait cette nuit les Brooklyn Nets de Kevin Durant et James Harden. Deux anciens qui reviennent à la maison, dans un duel entre 2 équipes en forme en ce moment, le Thunder restant sur une série de 4 victoires et les Nets ayant gagné 7 de leurs 8 dernières rencontres.

Mark Daigneault reconduit le même 5 majeur que face à Sacramento, avec JRE au poste 5 qui accompagne les classiques Giddey – SGA – Dort – Bazley. Une absence est à noter : Mike Muscala est laissé au repos à notre plus grand regret, OKC étant en back-to-back. Côté visiteurs, Millsap, Claxton et évidemment Irving sont forfaits et les Nets se présentent avec un starting five Harden – Brown – Harris – Durant – Griffin.

Fil du match

D’entrée, OKC est agressif au rebond à l’image de Bazley, mais le premier panier vient (évidemment) d’un shoot mi-distance de Durant. Dort ne se fait pas prier en interceptant le ballon sur une passe d’Harden pour scorer en transition et ouvrir le compteur du côté de l’Oklahoma. Le match est lancé sur de bonnes bases en termes d’intensité, mais le Thunder a du déchet et est rapidement mené 7-2. Cependant, SGA se décide enfin à commencer ses matchs dès le 1er quart-temps et envoie un turnaround jumpshot, puis un step-side à 3 points dont il a le secret pour maintenir son équipe au contact des Nets. Temps-mort Daigneault au bout de quelques minutes, avec un 12-7 en faveur des Nets d’un KD déjà à 7 points (3/4). En sortie de temps-mort, le Thunder revient concentré et va faire un run : Giddey à 3 points, JRE qui défend Harden en 1 contre 1 et le force à une sale brique à 3 points, un tir de loin de Dort en transition qui est bouillant (11 points à 3/5 du parking dans ce quart-temps) ; OKC inflige un 8-0 aux newyorkais et prend le lead pour la première fois de la partie (15-12). Bazley tente même un behind-the-back audacieux mais shoote comme Andre Roberson (0/5), les employés du BTP apprécieront l’hommage. Au bout de 8 minutes de jeu, Daigneault va même nous réserver une petite surprise : c’est Aaron Wiggins qui est le premier joueur de banc à rentrer, à la place de Giddey, ce qui permet au 55ème pick de la dernière draft de disputer ses toutes premières minutes en NBA, bienvenue dans la grande ligue. La prestation du Thunder dans ce premier quart-temps est bonne, que ce soit en attaque (5/12 à 3 points), mais aussi de l’autre côté du terrain, en témoigne une super séquence défensive conclue par une interception de Kenny Hustle (comme quoi, ça ne s’invente pas) face au mouvement de balle huilé des Nets, mais le talent de KD au scoring (10 points) et d’Harden à la passe (4 assists) permettent aux visiteurs de finir ces 12 premières minutes en tête (25-30) suite à un buzzer-beater à mi-distance de Patty Mills.

Le second quart-temps débute avec les joueurs de banc sur le terrain (Jerome – Wiggins – Williams – Pokusevski – Favors) et OKC continue dans la veine du début de match. Les tirs continuent de rentrer, le mouvement de balle est bon et les joueurs se rendent disponibles ; le Thunder montre un beau visage avec un Wiggins qui en veut et un Ty Jerome qui redonne l’avantage à son équipe suite à un shoot en tête de raquette (35-33). On peut d’ailleurs mentionner la bonne forme de Poku, assez rare cette saison pour être soulignée, lui qui déroule à mi-distance (6 points à 3/6 à la mi-temps, en 7 minutes seulement) et célèbre comme il se doit la qualification de la Serbie à la coupe du monde de football plus tôt dans la soirée. En réponse au bon début de période d’OKC, Patty Mills va décider de prendre feu (12 points à 4/5 de loin rien que dans ce quart-temps) et il faudra un dunk de Kenrich Williams pour stopper le 8-0 infligé par Brooklyn. Le banc des visiteurs fait mal, avec LaMarcus Aldridge qui épaule bien le pyromane australien, tandis qu’en face, les tirs ne rentrent plus. Bazley est affreux en attaque (0/8 à la mi-temps) et l’arbitrage s’y met aussi avec 2 fautes litigieuses sifflées consécutivement à l’encontre de Lu Dort qui se retrouve en foul trouble (4 fautes déjà). Cependant, les jeunes ont faim et ne se laissent pas abattre, avec Giddey et SGA qui ramènent le Thunder sous la barre des 10 points.

Mais malgré toute cette envie, les Nets ont beaucoup trop de talent et rentrent aux vestiaires avec une avance de 13 points (48-61), suite à un and-one d’Harden.

L’entame de troisième quart-temps voit Darius Bazley mettre 2 tirs consécutifs (ses 2 seuls du match d’ailleurs), comme quoi croyez en vos rêves. OKC débute globalement bien, avec Shai et Dort qui maintiennent l’écart de 10 points face à un KD écœurant de facilité. SGA qui fait d’ailleurs un quart-temps énorme (14 points à 5/6) pour maintenir dans le match un Thunder de plus en plus en panne d’inspiration. Les tirs ne rentrent plus (3/13 de loin) et aucune solution n’est trouvée collectivement ; il faut donc s’en remettre au canadien pour tenir face au Patty Mills FC (3/5 à 3 points dans ce 3ème QT, encore). Bazley donne envie de mettre des coups de poing dans le mur dès qu’il shoote, Favors se fait tourner par Aldridge et il faudra une adaptation tactique de Daigneault, avec la rentrée de Roby (ça faisait longtemps, comment tu vas fréro ?) pour s’adapter au small-ball des Nets. Un changement qui s’avèrera payant, Aldridge étant moins à l’aise face à un pivot enfin mobile et Aaron Wiggins montrant décidemment beaucoup d’envie défensive, lui qui se jette sur tous les ballons. -16 à 12 minutes de la fin, l’écart est globalement maintenu malgré de belles galères en attaque, même si, ne nous voilons pas la face, le match est quasiment plié.

Dans le dernier quart-temps, OKC part mal et voit l’écart monter à 19 points. Les joueurs de banc sont sur le terrain (Jerome – Wiggins – Williams – Poku – Roby) et peuvent en profiter pour se montrer, ce qu’ils vont faire avec brio. Poku est intéressant balle en main, Mann fait une bonne rentrée (lui qui a pourtant joué avec le Blue plus tôt dans la journée), mais c’est surtout Ty Jerome qui brille. Shoot à 9m, attaque du cercle, puis encore un tir de loin, l’arrière régale tout le monde (sauf Maledon) et permet au Thunder de recoller à 10 points, qui l’eût cru.

Nash prend temps-mort à 6 minutes du terme et les titulaires reviennent (Giddey – SGA – Dort – Bazley – Roby). Roby sur le terrain, je dis oui, mais pourquoi sortir Ty Jerome et Aaron Wiggins, la question se pose. En face, qui dit match à enjeu dit KD, qui provoque la 5ème faute de Dort sur un fadeaway. Mais sur cette rencontre, c’est bien Patty Mills qui nous fait le plus mal, avec 2 paniers de loin consécutifs pour refaire l’écart (93-111). L’arrière australien termine ce qui restait de suspense dans le match, avec une grande performance (29 points à 9/12 de loin !). A 3 minutes de la fin, les remplaçants reviennent sur le terrain pour le garbage time. Peu de choses à dire là-dessus, hormis qu’Isaiah Roby peut retrouver une place dans la rotation s’il continue sur cette voie. Au final, le score est sévère (96-120) au vu de la combativité dont a fait preuve le Thunder, mais l’écart de talent était trop important.

MVP

Pour cette récompense officieuse, le débat existe entre deux joueurs. SGA y prétendait, avec une belle performance offensive (23 points à 8/14), dont un troisième quart-temps énorme, mais nous avons préféré récompenser la régularité. C’est donc Luguentz Dort qui rafle la mise, dans un match durant lequel il a été fort des 2 côtés du terrain. Pour la première fois de sa carrière, il enchaîne 3 matchs consécutifs à 20+ points (20 points à 8/11 cette nuit) et a comme toujours contribué efficacement en défense, malgré ses problèmes de fautes.

Débrief

Fin de la série de 4 victoires consécutives pour OKC face à un contender. Le score est violent, mais sévère au vu de la performance du Thunder qui peut retirer quelques points encourageants de ce match.

Une défense impliquée et combative

OKC s’est appliqué de ce côté du terrain et a montré de bonnes choses, dans la continuité des derniers matchs. Dire qu’une équipe a plutôt bien défendu en prenant 120 points, cela peut paraître surprenant, mais il ne faut pas oublier qu’il y avait en face la plus grosse armada offensive de la ligue avec les Brooklyn Nets. Alors certes, les Nets ont shooté à 50% (dont 41% à 3pts). Mais ici, je parle de l’envie montrée en défense, car si Brooklyn est chaud, aucune équipe au monde ne peut arrêter cette attaque car il y a trop d’options.

De ce point de vue donc, la défense d’OKC a montré des séquences de hustle vraiment plaisantes en tant que fan. Lu Dort et Kenrich Williams évidemment, mais aussi le petit nouveau Aaron Wiggins mettaient un point d’honneur à couper les lignes de passes adverses pour empêcher Brooklyn de poser son jeu, ce qui a plutôt bien marché avec 9 interceptions qui ne viennent pas d’erreurs manifestes ou de mauvaises prises de décision des attaquants newyorkais, mais plutôt de l’envie affichée par la défense du Thunder. On peut ajouter Jeremiah Robinson-Earl aux hustlers, avec une belle combativité au rebond et un travail intéressant sur les switchs (sa séquence défensive en 1 contre 1 face à Harden notamment, où il ne le lâche pas d’une semelle).

Mais au-delà du hustle et de l’envie, les choix de Daigneault sont aussi à souligner. Si son choix de titulariser JRE au poste 5 montrait qu’il voulait s’adapter au small-ball adverse, l’entrée de Roby à la place d’un Favors en difficulté a aussi apporté l’équilibre dont avait besoin OKC de ce côté du terrain, avec un intérieur plus mobile et capable de suivre Aldridge derrière la ligne à 3 points. Les rotations de la défense du Thunder étaient plutôt bonnes, ce qui a permis à OKC de rester dans le match plus longtemps que prévu.

Cependant, malgré tout cela, aucune solution n’a été trouvée pour stopper Patty Mills, qui était dans un très grand soir (29 points à 9/12 à 3 points). Dort devant déjà s’occuper de Durant (qui, soit dit en passant, finit à 33 points tout de même), personne n’a été en capacité d’arrêter l’ancien arrière des Spurs.

Une attaque trop irrégulière et prévisible

Du côté offensif, on retrouve encore des problèmes récurrents, qui font que le Thunder finit la nuit dernière sous la barre des 100 points inscrits.

Pourtant, en première mi-temps, les shoots rentraient et le Thunder déroulait une attaque plutôt bonne. Mais dès que le scoring de loin ne marche plus, l’attaque devient brouillonne et l’équipe dépend d’exploits individuels, souvent de Shai. Ce dernier a d’ailleurs été très bon dans le match d’hier, mais il aurait fallu qu’il mette au moins 40 points pour qu’OKC ait une chance de gagner, surtout avec la performance en-deçà de Giddey (peut-être sa moins bonne de la saison).

Plus globalement, on remarque depuis le début de saison un entêtement du Thunder qui veut à tout prix exister via le tir à 3 points. Le meilleur symbole de ce problème est Bazley qui continue de prendre des tirs de loin (1/6 cette nuit) alors qu’ils ne rentrent jamais. La moitié des tirs tentés par OKC face aux Nets étaient à 3 points, c’est un problème qu’il faut régler pour essayer d’être moins prévisibles et dépendants de notre réussite au tir.

Le banc répond présent

On finit sur une bonne note, avec le bel apport du banc qui a même relancé le suspens dans le 4ème quart-temps, en ramenant OKC à 10 points de manière inespérée.

Au rayon des bonnes surprises, on peut tout d’abord parler d’Aaron Wiggins, qui a réussi sa première en NBA. 21 minutes de hustle défensif et de choix cohérents en attaque, le 55ème de la draft 2021 a marqué des points dans la tête du coaching staff et on espère le revoir sur le terrain très vite pour qu’il nous confirme cette bonne performance.

Aleksej Pokusevski a aussi fait de bonnes entrées face aux Nets. Certes, il finit à 4/12 au tir, mais ses choix balle en main et son envie d’impliquer tout le monde ont apporté une meilleure circulation de balle dans l’attaque d’OKC qui en avait bien besoin.

Isaiah Roby, quant à lui, a joué l’intégralité du dernier quart-temps, tant l’équilibre qu’il apportait à l’équipe était important, lui qui était le seul à défendre efficacement LaMarcus Aldridge. Il marque des points et pourrait, s’il continue comme ça, ré-intégrer la rotation de Mark Daigneault après plusieurs matchs en bout de banc.

On finit avec un classique en la personne de Ty Jerome. Comme d’habitude, le comptable drafté à Phoenix est consistant en attaque (11 points à 4/9) et comme d’habitude, on se demande pourquoi il n’a joué que 16 minutes tant son entrée sur le terrain fait systématiquement du bien au Thunder. Il est l’artisan principal du (léger) comeback dans le dernier quart-temps et semble avoir définitivement pris la place de Maledon dans la rotation de Daigneault.

En bref

Highlights

La série de 4 victoires d’affilée s’arrête là pour OKC, face à des Nets trop talentueux pour être inquiétés par notre jeune garde. Une défaite qui n’est pas foncièrement inquiétante au vu de certains points positifs à retirer de ce match, il faut juste reconnaître que l’adversaire était trop fort pour une équipe en apprentissage. Le Thunder n’aura d’ailleurs pas le temps de cogiter, avec la réception en back-to-back du Miami Heat, dès cette nuit à 2h du matin.

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