Entre deux matchs face à Russell Westbrook et ses Wizards, le Thunder voyage dans l’Indiana pour y affronter les Pacers. A priori, aucun problème pour poursuivre le tanking face à une équipe dans la course aux play-offs. Cependant, l’équipe d’Indianapolis est totalement décimée et doit faire avec énormément d’absences de marque. Suffisant pour rééquilibrer la rencontre ? Affaire à suivre.
Comme toujours, le Thunder doit lui aussi faire avec les absences. Maledon, Mykhailiuk, Pokusevski, Bazley et Brown débutent la rencontre. Concernant les adversaires, nous l’avons dit, Nate Bjorkgren a lui aussi un effectif réduit. Turner, Sabonis, Warren, McDermott, Bitadze, Lamb, et Sampson sont out, rien que ça. Le 5 de départ est donc composé de Brogdon, Sumner, LeVert, Holiday et Brissett. Aucun pivot de métier, c’est le moment ou jamais pour Moses Brown de gagner des points auprès de Daigneault.
Fil du match
Le contenu du début de match est assez particulier. Les deux équipes ne font pas grande impression mais les Pacers prennent le lead grâce à l’adresse de Sumner et Holiday et l’agressivité de LeVert. Concernant OKC, l’équipe semble vraiment hors de rythme. Bazley essaye d’être agressif, Maledon et Svi marquent à trois points mais le jeu collectif ne fait pas rêver et les joueurs sont maladroits. Après une première moitié de QT de piètre qualité, OKC se reprend très bien en sortie de TM. Les entrées de Roby et de Williams à la place de Brown et Poku ont rendu l’équipe plus dynamique. Les joueurs sont mieux en défense et en profitent pour marquer en transition et prendre l’avantage. Dans une fin de QT aussi serrée que remplie de déchets, les Pacers prennent l’avantage. 6 points d’avance en faveur d’Indiana acquis grâce à deux 3 points de T.J. McConnell. Quant à la second unit du Thunder, elle semble dépendante des erreurs de l’adversaire pour pouvoir marquer quelques points. Fin du 1er QT : 28-34 Pacers.
35 secondes. C’est le temps qu’a eu besoin Indiana pour marquer 2 paniers face au gruyère de l’Oklahoma. C’est aussi le temps qu’a attendu Mark Daigneault pour prendre son second TM du match. Un and one de Williams et un 3 points de Jerome plus tard, le Thunder se rendort pour laisser les Pacers faire un écart. Un bon Maledon à la création ainsi que l’agressivité de Jaylen Hoard, entre autres, permettent à OKC de survivre. Malheureusement, même si l’équipe va mieux en attaque, elle laisse les Pacers prendre tous les rebonds offensifs et donc scorer à chaque possession. Pour finir le QT, le Thunder continue de se battre malgré un manque flagrant d’élégance, de fluidité et de talent. Bazley va chercher ses points sur la ligne mais c’est trop peu pour revenir au score. A noter que Poku, malade, ne reviendra pas sur le terrain en seconde période. Fin de la 1ère mi-temps : 57-67 Pacers.
Présent sur le parquet à la place de Pokusevski, Hoard inscrit le 1er panier de la seconde mi-temps. Bien qu’elles soient parfois maladroites balle en main, les deux équipes se montrent agressives au retour des vestiaires. Cela profite au Thunder qui domine grâce à son avantage physique. En atteste le joli dunk de Brown après avoir pris le rebond offensif sur un lancer franc raté de Williams. Le pivot domine totalement les U15 de l’Indiana et fait revenir son équipe à la hauteur de son adversaire. Après un bon passage, le Thunder retombe dans ses travers en sortie de TM. Les imprécisions s’accumulent tout comme les tirs forcés et Indiana ne se fait pas prier pour récupérer ses 10 points d’avance. Que ce soit en contre-attaque ou à 3 points, les 9èmes de l’Est scorent assez facilement même si le Thunder fait bien mieux défensivement qu’en 1ère mi-temps. Une bonne fin de quart de Jerome, Williams et Bradley permet à OKC de revenir à -5. Fin du 3ème QT : 86-91 Pacers
Le Thunder débute le dernier acte de la même manière que le QT précédent. OKC réduit l’écart en étant agressif près du cercle tout en profitant du manque de talent des Pacers pour ne pas couler en défense. Arrive le moment parfait pour perdre des ballons, forcer des tirs et se regarder sans bouger en défense. Bazley puis Svi s’offrent tout de même un 3 points chacun pour que le tank ne soit pas trop visible. Malheureusement, même comme ça, le Thunder reste au contact. Les Pacers ne rentrent pas leurs shoots et perdent des ballons bêtement. Ils doivent s’en remettre au talent de LeVert et de Brogdon pour espérer valider leur victoire. Cependant, après être monté à +9, les Pacers se font peur. Bazley et Svi de près puis Maledon de loin permettent au Thunder de revenir à 2 points d’écart à moins de 30 secondes de la fin du match. Finalement, après plusieurs fautes commises par le Thunder, Brogdon assurera la victoire aux siens sur la ligne des lancers francs. Fin du match : 116-122 Pacers.
MVP
« En ce moment, quand Dort n’est pas là, c’est Darius Bazley qui décroche notre titre de MVP de la rencontre et c’est encore le cas cette nuit ! Il bat d’ailleurs son record en carrière au scoring avec 26 points ». Voici un copié collé du dernier article sans absolument aucune modification. Comme lors du match précédent, Dort était absent, Bazley a mis 26 points pour égaler son record en carrière battu il y a deux jours et il est donc notre MVP de la rencontre. Si cette fois, Svi Mykhailiuk aurait pu obtenir le titre de MVP avec ses 20 points, 9 rebonds, 4 passes et un pourcentage au tir plus que correct (9/16). Nous avons choisi de récompenser Bazley car il a été plus dominant et plus important dans les moments clés du match malgré une adresse très mauvaise (9/25 au tir dont 1/8 de loin). En dehors des quelques shoots ratés, Darius Bazley a proposé une très belle prestation et termine la rencontre avec 9 rebonds, 2 passes, 1 interception et un joli 7/9 aux lancers en plus de ses 26 points évoqués précédemment. Souvent agressif, Bazley a profité de son avantage physique pour dominer la défense des Pacers. Pendant toute la rencontre, l’intérieur du Thunder a attaqué le cercle et a de nouveau fait parler sa détente pour monter au dunk, chose que l’on voit de plus en plus depuis son retour de blessure. Sans les cadres de l’équipe, Bazley montre qu’il est capable de porter l’équipe offensivement sans aucun problème, même s’il n’est pas assez dominant pour faire gagner son équipe (encore heureux au vu des joueurs qui l’entoure et au vu de la concurrence qu’il y a au sein de la ligue).
Débrief
Une défense catastrophique
Un petit peu comme lors du match face aux Warriors il y a une semaine, les joueurs se sont fait totalement balader en défense. Pourtant, avec deux équipes décimées par les blessures, nous aurions pu imaginer qu’elles manqueraient de talent offensif, ça n’aura finalement pas été le cas. Dès le début du match, les Pacers ont appuyé sur les faiblesses défensives du Thunder en faisant tourner le ballon vite et donc en provoquant des retards sur les aides. Avec 67 points marqués en 1ère mi-temps et 122 à la fin du match, l’équipe d’Indianapolis s’est régalée dans le secteur offensif. Très adroits en première mi-temps, ils se sont même permis de récupérer le rebond sur leurs quelques shoots manqués. De quoi s’offrir des secondes chances de scorer, notamment dans le second quart-temps. On rappelle que les adversaires du Thunder jouaient sans pivot du début à la fin du match, ce qui ne les a pas empêchés de dominer aux rebonds en début de match. Si le Thunder a été capable de faire mieux en seconde mi-temps, cela reste assez peu satisfaisant étant donné le nombre important de shoots ouverts manqués par les Pacers après le retour des vestiaires. L’équipe a tout de même était capable de profiter de son avantage physique pour reprendre l’avantage aux rebonds dans la deuxième partie du match.
Une équipe maladroite mais agressive
Souvent incapable d’adapter son jeu en fonction des formes du soir, le Thunder a su modifier sa façon de jouer en se rendant compte que les shoots ne rentraient pas dès le 1er QT. Face à une équipe ayant des joueurs plus petits, les joueurs d’Oklahoma City ont eu la bonne idée d’attaquer le cercle pour provoquer des fautes et/ou marquer des points proches du cercle (plus de 70 points inscrits dans la raquette). Que ce soit Bazley, Roby, Williams, Svi ou encore Hoard, les joueurs n’ont pas hésité à prioriser les drives au détriment des 3 points. S’ils n’ont pas non plus abandonné le shoot longue distance, ils se sont contentés de prendre que ceux grands ouverts. Seuls Jerome et Bazley ont vraiment été maladroits en terminant la rencontre à 2/14 à 3 points à eux deux. En plus des drives des joueurs capables de pénétrer, Bradley et surtout Moses Brown dans le 3ème QT ont dominé dans le secteur intérieur. En cumulé, les deux pivots atteignent la barre des 10 rebonds offensifs ainsi que 20 points marqués. Chacun à leur manière, les intérieurs ont su profiter de leur taille pour se montrer supérieur à leurs adversaires. Brown s’est illustrer dans un registre plutôt spectaculaire avec par exemple un gros dunk après un rebond offensif. Quant à Bradley, il a dominé de par sa combativité et son touché près du cercle. En bref, malgré la défaite, les joueurs ont su profiter du point faible de leur adversaire en dominant physiquement.
En bref

Highlights
Après nous avoir habitué à enchainer les blow-out, le Thunder se rapproche de plus en plus d’une victoire. Toujours est-il que les joueurs ont su faire le travail pour s’incliner dans les derniers instants pour valider une douzième défaite de suite. Il faudra faire attention à ne pas être trop bon pour préserver le tank dès samedi à 2h pour le retour de Russell Westbrook à la Peake avec ses Wizards.