En pleine série de 6 défaites, le Thunder avait fort à faire pour retrouvait le chemin de la victoire cette nuit. En effet, les hommes de Mark Daigneault se déplaçaient dans l’Utah dans le cadre du premier match d’un nouveau back-to-back. L’occasion pour eux d’y affronter la meilleure équipe de la NBA cette saison. Bien qu’ils aient été vaincu par les Wizards un jour plus tôt, Rudy Gobert et compagnie ont construit une muraille imprenable à Salt Lake City. Pas idéal pour retrouver la victoire mais c’est une bonne chose pour tanker.
Une nouvelle fois, Mark Daigneault a dû faire avec de nombreuses absences, notamment celle d’Aleksej Pokusevski, le dernier blessé en date. Toutefois, il peut compter sur le retour d’Isaiah Roby. Le 5 de départ est donc composé de Maledon, Dort, Roby, Bazley et Brown. Quin Snyder fait confiance à Conley, Mitchell, Bogdanovic, Niang et Gobert pour débuter la rencontre.
Fil du match
Enfin ! Que ça fait plaisir ! Le Thunder démarre extrêmement bien son match pour la première fois depuis très longtemps ! En défense, les joueurs sont bien plus disciplinés que d’habitude et on constate une rigueur défensive très présente. Deux 3 points de George Niang permettent au Jazz d’augmenter son compteur. Côté Thunder, c’est Lu Dort qui s’occupe des tirs longue distance avec déjà un joli 2/2 à 3 points. Le canadien ne s’arrête pas là puisqu’il se permet de shooter devant le né de Rudy Gobert et le voilà déjà à 10 points en 5 minutes. Vous l’aurez compris, si le Thunder débute bien la rencontre c’est en partie grâce à Lu Dort, mais aussi grâce à une très belle circulation de balle. Dans la deuxième partie du 1er QT, le meilleur défenseur du Thunder continue de prouver qu’il est bien plus que cela. Il continue de porter son équipe avec une adresse folle et porte son compteur à 18 points déjà. Niang Continue de lui répondre à 3 points (4/4 pour lui) et permet au Jazz de rester dans le match face à une des pires équipes de la ligue, qui l’aurait cru… Fin du 1er QT : 31-22 Thunder.
En ce début de deuxième quart, le Jazz revient sur ses fondamentaux pour retrouver un bon jeu offensif, à savoir du pick and roll avec Rudy Gobert, souvent associé à Mike Conley. Les écrans du pivot français font mal et permettent au Jazz de s’offrir des shoots ouverts et par conséquent de retrouver une adresse extérieure. La second unit d’OKC se bat mais a du mal sans Dort, Bazley et même Brown, importants des deux côtés du terrain en début de match. Jerome et Mykhailiuk sont là pour enchainer les 3 points et initier les attaques quand Kenrich Williams s’occupe de la combativité. Malheureusement, c’est trop peu pour garder l’avantage et Utah prend les devants grâce en partie à Bogdanovic et Mitchell après le bon passage de Conley et Gobert. Il aura fallu 20 secondes à Lu Dort pour marquer 2 points et provoquer 1 faute offensive au Jazz dès son retour. Suffisant pour repasser devant mais pas assez pour garder l’avantage. OKC est un tout petit peu moins bien en fin de QT. Face à une excellente défense du Jazz, les joueurs du Thunder doivent se contenter de quelques points pris sur la ligne. Les hommes de Mark Daigneault sont tout de même encore au contact à la mi-temps. 53-55 Jazz.
Un Gobert absolument monstrueux en défense empêche les joueurs du Thunder de se rapprocher du panier adverse. Le fait que Roby se prenne pour ce qu’il n’est pas n’arrange pas les choses. Le numéro 22 du Thunder enchaine les pertes de balles et les tirs forcés/ratés. Heureusement, Lu Dort est là pour transformer Mitchell en Casper le fantôme et montrer à Gobert qu’il n’est pas le seul à exceller en défense. Il aura fallu 5 longues minutes à OKC pour enfin marquer des points. Etant impossible de marquer près du cercle, l’équipe s’en est remis au shoot extérieur de Darius Bazley pour débloquer son compteur. La sortie de Rudy Gobert fait un bien fou au Thunder. En à peine plus d’une minute sans le futur DPOY sur le parquet, le Thunder a marqué plus de points que dans les 6 premières minutes du QT. Cependant, le Jazz continue à être bon des deux côtés du terrain et donc à creuser l’écart. La second unit d’OKC a encore du mal à scorer et devra se contenter de 2 petits 3 points de Jerome et Roby. Le retour de Gobert en fin de QT n’aura pas arrangé les choses. Encore une stat folle, dans ce troisième QT, lorsque Gobert était sur le terrain, le Thunder a à peine plus marqué (6 points) que Gobert a contré de tirs (4 blocks). Evidemment, les 6 points sont 2 shoots à 3 points. Malheureusement, comme bien souvent, le Thunder a eu beaucoup de mal dans ce troisième acte et l’écart est conséquent. Fin du 3ème QT : 69-88 Jazz.
Dans ce début de dernier quart, le Thunder va un petit peu mieux. Si le Jazz continue de performer dans le secteur offensif, OKC trouve plus facilement la faille de l’autre côté du terrain, notamment grâce à Lu Dort, une nouvelle fois, qui bat assez vite son record en carrière. On ne fait que parler de lui mais il le mérite, en plus de battre son record en carrière, Dort est aussi excellent en défense et continue d’intercepter tous les ballons, cette fois il s’offre un dunk du bout des doigts en contre-attaque après avoir chiper la gonfle à Bogdanovic. Alors que Daigneault semble abandonner la win en faisant sortir les titulaires à moins de 4 minutes de la fin et à 15 points d’écart, Jerome s’offre un énorme 3 points sorti de nulle part au buzzer de l’horloge des 24. Si la victoire n’est pas une priorité, défoncer le carrer high de Dort en est une, c’est pourquoi le canadien rentre s’amuser pour les 3 dernières minutes de la rencontre. Résultat ? 7 points supplémentaires et un record à 42 points à battre ! Pas suffisant pour battre le Jazz mais amplement suffisant pour égayer notre journée à tous. Même si le Thunder s’incline, les joueurs auront sorti un très gros match, porté par Dort, pour accrocher la meilleure équipe de la NBA. Fin du match : 96-106 Jazz.
MVP
Sans absolument aucune surprise, ni aucun débat, ni même réflexion de notre part, Luguentz Dort est notre MVP. Auteur de QUARANTE-DEUX POINTS, 7 rebonds, 3 passes, 4 interceptions, 16/31 au tir dont 7/11 de loin, le canadien a sorti une performance extraordinaire et de calibre MVP de la ligue. Si cette performance historique au scoring peut rappeler son game 7 des play-offs de la saison dernière, le contenu est totalement différent et bien plus intéressant ici. Cette fois, le canadien ne s’est pas contenté d’un coup de chaud à 3 points pour marquer, bien que 21 de ses points sont marqués derrière la ligne des 7 mètres. En plus de son adresse extérieure, le numéro 5 du Thunder s’est montré excellent à mi-distance mais aussi proche du cercle lors de ses pénétrations sans avoir peur de Rudy Gobert. Pour continuer la comparaison avec son game 7 de l’année dernière, cette fois-ci, Dort a été l’auteur d’une performance incroyable en étant l’option numéro 1 de son équipe voire même le seul danger offensif de sa team, qui plus est face à l’une des toutes meilleures défense de la NBA et par la même occasion face à la meilleure équipe de la ligue. De plus, si sa performance offensive est aussi surprenante qu’excellente, il ne s’est pas contenter d’être bon d’un côté du terrain. On le sait, l’arrière du Thunder est un des meilleurs défenseurs de la ligue et l’a encore prouvé cette nuit. Pendant toute la rencontre, il s’est comporté comme une véritable sangsue accrochée sur Donovan Mitchell. S’il est plus difficile de quantifier son apport défensif avec des statistiques que sa performance en attaque, nous pouvons tout de même constater que Mitchell n’a inscrit que 22 points à 43% au tir, dont la plupart lorsque Dort ne défendait pas sur lui. On rappelle aussi que Dort a intercepté 4 ballons et qu’en plus de cela il a provoqué un nombre incalculable de fautes offensives. Si on peut trouver un tout petit défaut au match de Dort, c’est son manque d’adresse aux lancers, seulement 3/7. Toutefois, sa performance restera dans les mémoires et dans l’histoire d’OKC puisqu’il est le deuxième plus jeune joueur à passer la barre des 40 points avec le Thunder. Une nouvelle fois, Lu Dort a montré qu’il n’avait pas de limite et qu’il pouvait progresser aussi vite qu’efficacement. Malgré la défaite, son match est plus qu’intéressant pour la suite de sa carrière et pour l’avenir de la franchise.
Débrief
Une défense enfin retrouvée
Après 6 matchs plus que compliqués en défense, le Thunder a su retrouver une rigueur défensive face au Jazz, et ce dès le début de la rencontre. Nous en parlions lors de notre précédent podcast, la défense collective se devait de redevenir plus efficace. Cette nuit, les joueurs se sont montrés plus concernés, tant au niveau du placement initial que sur les aides lorsque des décalages étaient provoqués.
Comment évoquer la défense du Thunder sans parler de Luguentz Dort ? Même si nous en avons déjà énormément parlé, le canadien a été l’élément fondamental de cette bonne défense en s’étant occupé de Mitchell de la meilleure des manières. De plus, si l’équipe s’est montrée plus performante que d’habitude sur les aides, c’est aussi car il y en avait moins besoin, une nouvelle fois, en partie grâce à Dort. Cependant et heureusement, Dort n’a pas été le seul a participer à cette bonne performance défensive. Le retour tant attendu de Bazley permet lui aussi de rajouter un excellent joueur défensif et donc de réduire les erreurs. Moses Brown, même s’il a encore été dans la lune par séquence, s’est montré bien plus intéressant qu’habituellement. Présent sous le cercle, au rebond, souvent bien placé lors des nombreux pick and roll de Gobert et assez intimidant grâce à sa taille, il a lui aussi contribué à la bonne performance défensive de son équipe.
Il est tout de même important de nuancer cette bonne performance car le style de jeu de Utah embête moins la défense du Thunder que d’autres équipes. Le Jazz est une équipe très tournée sur le pick and roll Mitchell/Gobert et sur l’adresse extérieure. Ce style correspond bien au Thunder qui a de quoi répondre puisque Dort est capable d’éviter les écrans et donc de garder Mitchell. Concernant l’adresse extérieure du Jazz, elle a été moyenne (36%) et très volumineuse (17/47), ce qui a permis au Thunder d’encaisser relativement peu de points (106).
Luguentz Dort bien trop esseulé pour espérer mieux
Nous en avons assez parlé jusqu’à maintenant, Luguentz Dort a fait un match exceptionnel. Malheureusement, le canadien s’est retrouvé bien trop seul, notamment en attaque pour que l’équipe puisse espérer l’emporter. La preuve en statistiques, aucun autre joueur de l’effectif a pu dépasser les 50% au tir et seul Brown et Jerome ont marqués plus de 10 points. D’ailleurs, si Brown a pu se montrer important au rebond et pour finir proche du cercle et que Jerome a permis à l’équipe de scorer de loin, aucun des autres joueurs ne s’est montré satisfaisant en attaque. En tête de liste, Isaiah Roby. Il termine la rencontre à 2/8 au tir, 2 ballons perdus mais surtout la plupart de ses déchets dans le 3ème quart lorsque le Thunder avait besoin de performer pour ne pas couler. Maledon a été aussi discret que maladroit et finit son match à 1/6 au tir. De même pour Bazley qui termine lui à 3/9 avec 7 petits points. Le banc s’est lui aussi montré en grande difficulté avec un magnifique 0 point pour le trio Bradley/Hoard/hall. Un match offensif collectif a oublier, surtout pour la second unit qui n’a jamais su élever son niveau. Les joueurs se sont contentés de regarder le show Lu Dort et même si ce n’est pas plus mal pour le tank, c’est dommage de ne pas bonifier cette performance historique par une victoire.
En bref

Highlights
Malgré une performance historique de Luguentz Dort, le Thunder s’incline pour la septième fois d’affilés. Une performance parfaite donc pour le Thunder qui offre a ses fans un joli spectacle tout en validant la défaite en vue de la prochaine draft. Prochain rendez-vous dès demain à 3h en back-to-back face aux Warriors.