L’un des objectifs de la saison (et des prochaines d’ailleurs) pour le Thunder est clair : faire progresser les jeunes et les responsabiliser au maximum. Tout au long de la saison, retrouvez dans nos articles « Conseil de Classe » une notation précise de la performance et des progrès des prospects du Thunder, avec des critères qui leurs correspondent. Alors, on se met à la place du coaching staff, et on analyse le développement des joueurs ! Après une première notation après 20 matchs, il est temps de faire un bilan à la mi-saison, après 36 matchs joués !
NB : Les notes ne sont pas données en comparant les joueurs à la globalité de la ligue ou à d’autres joueurs, mais sont données selon les attentes que l’on avait d’eux avant les premiers matchs ! Les flèches à côté des notes représentent l’évolution depuis le dernier article « conseil de classe« .
Shai Gilgeous-Alexander

Shai Gilgeous-Alexander méritait-il d’être All-Star cette année ? Le débat a longtemps fait rage, notamment après la nomination de Mike Conley en tant que remplaçant de Devin Booker. Mais une chose est sûre, c’est que SGA réalise une saison exceptionnelle, qui nous pousse à avoir d’énormes espoirs pour la suite de sa carrière.
Je pourrais faire une longue liste de statistiques montrant pourquoi Shai réalise une très grande saison offensivement, historique même sur certains aspects. Mais je vais surtout parler de deux caractéristiques de son jeu, sur lesquelles il a encore progressé ces dernières semaines. D’abord, son efficacité. Alors qu’il évolue dans la pire attaque de la ligue, SGA tourne à 23.2pts à 51.1% au tir et 41.2% à 3pts. Sur les 10 derniers matchs, il shoote même à 52.2% au tir et 47.8% à 3pts sur plus de 5 tentatives par match, dont presque toutes en pull-up ! Autant vous dire qu’il ne gâche pas grand chose. Shai dégage d’ailleurs une vraie impression de facilité pour scorer quand il le souhaite, et est devenu redoutable pour sanctionner les switchs défensifs. Si on ajoute à cela des side-step et des step-back de plus en plus redoutables, on a face à nous un attaquant de tout premier ordre. Pour finir, on avait une petite frustration sur les lancers francs, SGA en laissant parfois en route, notamment dans le clutch. Le meneur a corrigé ce petit défaut ces derniers temps, shootant à presque 85% sur la ligne en Février. Il semble, de plus, avoir plus de reconnaissance des arbitres, obtenant plus de coups de sifflet.
Le deuxième point que je souhaite aborder est sa capacité de gestion. Shai est un vrai meneur, capable de s’effacer pour mettre en valeur ses coéquipiers. Il a largement progressé dans la manipulation de la défense adverse depuis le début de saison, que cela soit avec ses feintes ou simplement par le regard. La nouvelle dimension qu’il a pris au scoring oblige les défenses à le surveiller de près, voir de le trapper. Le canadien se montre alors léthal pour trouver les joueurs seuls, notamment ses intérieurs avec qui il a une forte connexion. Si l’équipe était plus fournie en shooteur et en talent offensif, Shai pourrait très bien tourner à plus de 10 passes décisives par match (13.8 passes décisives potentielles par match).
Il n’y a presque rien à dire de négatif sur SGA depuis le début de la saison, tant il est fort et a en plus une attitude parfaite. Même défensivement, il est très concerné et montre qu’il peut être plus que positif. En première année de reconstruction, OKC a déjà une pépite entre les mains.
La stat : 87%
Vous vous souvenez quand on parlait des capacités off-ball de SGA, notamment quand il jouait avec Schröder et CP3 ? Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on ne les a pas du tout vu cette année. En effet, Shai est presque l’unique créateur balle en main et on peut presque parler d’héliocentrisme. Une statistique pour le prouver : 87% de ses paniers ont été « unassisted », sans passe décisive. Des paniers que SGA s’est créé tout seul sur 1vs1 ou Pick&Roll. Ce pourcentage est d’ailleurs le plus haut de la ligue. Encore une preuve du niveau élite du guard en attaque.
Évolution de Shai Gilgeous-Alexander | Notes |
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Scoring | 9/10 ↑ |
Création | 8.5/10 ↑ |
Leadership | 9/10 = |
Défense | 7/10 = |
Pourcentages au tir | 8.5/10 ↑ |
Luguentz Dort :

Homme fort du début de saison et glu guy de l’effectif, Lu Dort avait montré sur le début de saison qu’il était capable par période de shooter à haut pourcentage à 3pts. Mais la très bonne période au tir pour lui est désormais passée, et le canadien est désormais à la recherche de constance.
Avec un très médiocre 26.7% à 3pts en Février, Dort ne s’est pas montré capable de sanctionner les défenses qui l’ont laissé ouvert. Les tirs sont pourtant les mêmes que sur les premiers matchs et il en prend même un peu plus qu’auparavant (6 tentatives par match environ). La confiance et le rythme sont donc là, mais pas la réussite. Néanmoins, il semble trouver un peu de stabilité sur les derniers matchs avec 31.4% sur les 10 derniers matchs. L’objectif est maintenant de tenir sur la saison un total décent autour de 33%. D’ailleurs, l’adresse de Dort est aussi un facteur X pour la compétitivité de l’équipe. Lors des victoires, Dort shoote à 36.8% à 3pts. Dans les défaites, ce pourcentage chute à 29.5%. Cette relation de cause à effet va dans les deux sens, puisque Dort bénéficie clairement des bonnes soirées offensives de l’équipe pour être adroit et trouver son rythme. Au contraire, lorsque l’équipe est en difficulté, il est à la peine.
Si son tir est un peu décevant, sa défense elle ne l’est jamais. Soir après soir, Lu Dort rend fou son adversaire direct, et participe grandement au fait que le Thunder est une des dix meilleures défenses de la ligue. Mais le plus intéressant dernièrement est son développement sur les drives. Dort est de plus en plus impactant dans ce secteur. Dort est le joueur qui drive le plus dans l’équipe après SGA, plus de 8 fois par match. S’il doit encore devenir plus efficace sur ces situations, sa palette offensive devient de plus en plus complète.
Lu Dort est peut-être maintenant le deuxième joueur le plus valuable de l’effectif derrière Shai. Son développement offensif peut potentiellement faire de lui le role player ultime, si jamais il arrive réellement.
La stat : 34
Peut-être la statistique le plus marquante que j’ai pu trouver en préparant cet article. Dort a provoqué 34 FAUTES OFFENSIVES sur les 35 matchs qu’il a joué, le total le plus haut en NBA. 34, soit 10 de plus que le deuxième au classement, Kyle Lowry, et 27 de plus que Kenrich Williams, deuxième joueur du Thunder dans cette catégorie. Dort est devenu redoutable pour piéger les attaquants, notamment sur les écrans. Il arrive toujours à passer un bras ou une jambe à travers l’écran, ce qui oblige le joueur adverse à faire faute ou à bouger pour le ralentir. De quoi rendre toujours plus frustré son adversaire direct et l’équipe adverse.
Évolution de Luguentz Dort | Notes |
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Défense | 9/10 ↑ |
Shoot extérieur | 6.5/10 ↓ |
Drives | 7/10 ↑ |
Constance | 6/10 ↓ |
Responsabilisation offensive | 7.5/10 ↑ |
Darius Bazley

« L’énigme Darius Bazley« . Voilà comment il y a un mois nous avons titré notre épisode de podcast entièrement consacré au poste 4 du Thunder. Un mois plus tard, nous avons toujours pas de réponses quant à sa projection.
Lors des dernières semaines, Bazley a plus produit, augmentant notamment ses moyennes au points et aux rebonds. Mais ses pourcentages sont en baisse sur le dernier mois, puisque Baze shoote sous les 40%… Les inconstances dont on parle depuis le début de saison se dirige de plus en plus vers le moyen.
Néanmoins, le sophomore continue de montrer un skillset très intéressant. Il devient d’abord de plus en plus déterminé quand il va finir au cercle, comme le montre plusieurs dunks récemment. Il semble se développer physiquement petit à petit, même s’il peine encore sur de nombreux contacts. Son shoot est inconstant, mais il n’hésite pas à prendre les tirs ouverts et enchaîne plutôt bien quand il a besoin de feinter ou de faire un step-back. Enfin, il est toujours aussi redoutable en transition, où sa pointe de vitesse est un problème pour beaucoup de poste 4 adverses.
Le gros point positif de Bazley est sa défense. Il apporte soir après soir une certaine sécurité, et est en réelle difficulté que face à l’élite. Il est de très loin le meilleur rebondeur de l’équipe, rebond dont il se sert pour relancer avec des dribbles tout le jeu de l’équipe. S’il doit gagner en densité physique, Baze sera probablement un bon défenseur pendant toute sa carrière. Mais on en attend plus de lui.
La stat : 1104
Si Bazley est toujours aussi régulier quand il joue, son temps de jeu ne l’est pas ! Avec 1104 minutes, Baze est le joueur qui a le plus vu le terrain depuis le début de saison. C’est le seul avec Kenrich Williams à avoir joué tous les matchs, et le seul à avoir starté à chaque rencontre. Ne pas être absent, blessé et avoir un temps de jeu régulier ne peut que favoriser sa progression.
Évolution de Darius Bazley | Notes |
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Défense | 7/10 = |
Impact offensif | 7/10 = |
Efficacité | 3.5/10 = |
Constance | 3.5/10 ↓ |
Création | 4.5/10 ↑ |
Hamidou Diallo

Hamidou Diallo et constance dans la même phrase, c’est possible ? Depuis cette saison, oui. Diallo est impressionnant de régularité cette année et prouve soir après soir qu’il est un potentiel role player dans la future grande équipe du Thunder.
32 matchs joués, 20 matchs au-dessus de 10 points. Diallo est une vraie sécurité offensive en sortie de banc cette année. Toujours dans l’énergie, Hamidou trouve toujours le moyen de s’exprimer et de se frayer un chemin jusqu’au cercle. Et cette année, il le fait avec une efficacité bien plus intéressante puisqu’il shoote à 51.2% à 2pts et a un True Shooting de 53.6%. Sa productivité a aussi largement augmenté, puisque son PER est passé de 9.3 la saison dernière à 15.1 cette année. Diallo perd aussi peu de ballons (1.5 par match) alors que son usage a largement augmenté (de 18.4 à 23.2).
Mais la chose la plus intéressante cette année pour Diallo est l’évolution de son jeu en tant que vrai guard. Maledon étant encore discret à la création et Jerome ayant rejoint que récemment l’effectif, Diallo était presque le seul joueur à pouvoir être utilisé balle en main. Cela nous faisait très peur en début d’année, mais il faut avouer que Diallo performe et surprend dans ce contexte. Il est plus propre dans ses choix et lit mieux le jeu. Il a d’ailleurs largement battu son record en carrière dans ce domaine, totalisant 10 passes décisives contre Minnesota le 05/02, alors que tous les autres guards étaient absents et a passé les 3 passes décisives de moyenne en Février.
Seul point noir : Diallo s’est légèrement blessé et a manqué les derniers matchs. Or, on sait que lors de ses premières saisons, les blessures l’ont souvent complétement stoppé dans ces performances. En espérant que cela ne soit pas le cas cette fois.
La stat : 4.2
C’est le nombre de passes décisives potentielles que réalise par match Hamidou Diallo. Ce chiffre a plus que triplé depuis l’année dernière (1.3). Ces progrès à la passe sont aussi confirmés par son ratio passes décisives/turnovers qui est de 1.6 cette année. Pour la première fois de sa carrière, il réalise plus de passes décisives que de turnovers.
Évolution d’Hamidou Diallo | Notes |
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Impact en sortie de banc | 8/10 = |
Efficacité | 7/10 ↓ |
Gestion balle en main | 7/10 ↑ |
Défense | 7/10 ↑ |
Développement du tir | 3/10 = |
Théo Maledon

Théo Maledon, 19 ans, titulaire NBA. Profitant de la blessure de George Hill, Théo s’est tranquillement installé à côté de SGA dans le 5. Si Hill (on l’espère) est tradé avant la deadline, Maledon aura grandement mérité une place de starter qui lui tendra alors les bras.
Théo continue d’abord de montrer qu’il est un très bon joueur off-ball. Son tir extérieur s’est parfaitement transposé à la NBA, puisqu’il shoote à 35.4% au total et 39.5% en catch&shoot à 3pts. Son fit avec SGA est évident, et lui (comme George Hill auparavant) n’est pas étranger à l’énorme saison de Shai. On sent en plus qu’il prend de plus en plus confiance, tentant petit à petit plus de pull-ups. Une arme qui pourrait aussi devenir rapidement très fiable.
Si son usage a diminué sur le dernier mois, sa moyenne à la passe a bien augmenté. Maledon, s’il a moins souvent la balle en main que quand il joue avec le banc, profite du talent offensif largement supérieur du 5 majeur pour servir ses coéquipiers et qui sont alors plus susceptibles de rentrer le tir. A l’image de son gros double-double contre Atlanta, Théo est très à l’aise quand l’équipe met du rythme et trouve son flow offensif. Mais le français joue encore bien trop peu de Pick&Roll à mon goût, 2.5 par match. Par contre, il se montre de plus en plus à l’aise sur les drives, où sa vitesse (qui semble plus intéressante que ce que les scouts l’avaient prédis) fait la différence.
La très bonne première moitié de saison de Théo a d’ailleurs été récompensé par une sélection au Rising Star ! Si le match ne sera pas joué, c’est quelque chose de fort pour un rookie drafté au second tour.
La stat : 14.4
Un petit peu de négatif sur Théo : s’il ne perd que 1.8 ballon par match, son turnover pourcentage est assez élevé : 14.36, ce qui le place dans la partie très basse de la ligue. Maledon est un joueur très intelligent, qui tente parfois des passes compliquées que seul lui peut parfois voir. Il subit encore parfois les contacts avec des joueurs plus physiques, ce qui le pousse à faire des erreurs. Mais on ne doute pas que ce défaut sera très vite réglé.
Évolution de Théo Maledon | Notes |
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Adaptation à la NBA | 8.5/10 ↑ |
Rôle dans l’équipe | 8.5/10 ↑ |
Gestion balle en main | 7/10 ↑ |
Shoot | 7/10 ↓ |
Défense | 7/10 = |
Aleksej Pokusevski

Il y a bientôt un mois, on avait laissé Pokusevski sur le départ vers la G-League Bubble. Le staff a fait le choix d’envoyer le Serbe avec le Blue afin qu’il prenne du galon et s’affirme avec un temps de jeu plus élevé. Le scouting du rookie devient donc plus compliqué, la G-League n’étant pas encore très diffusée.
Alors que retenir de Poku avec le Blue ? Et bien, qu’au niveau inférieur, les limitations physiques du joueur le plus jeune de la ligue sont largement moins flagrantes et pénalisantes. Poku subit un peu moins les contacts, peut plus facilement driver, protéger son dribble… Bref, tout est plus facile. Ce niveau pour l’instant plus adapté à ses limites a permis à beaucoup de choses, bonnes, très bonnes mais parfois aussi très médiocres. Le gros point positif est d’abord l’impact « all-around » de Poku. Avec en moyenne 7.3 rebonds, 4 passes décisives et 1.1 contres, il a pu montrer tout l’éventail de son jeu. On a d’ailleurs pu voir Pokusevski énormément évoluer balle en main, en tant que pseudo-meneur. Sur de nombreuses actions, il a trouvé de très bonnes passes en transition ainsi que sur le Pick&Roll, où il a d’ailleurs établi une bonne connexion avec Moses Brown. Si on ajoute à cela des matchs avec une bonne réussite au tir extérieur, Poku a montré par flashs tout ce qui faisait de lui un des prospects les plus intrigants de la dernière draft.
Mais le jeu de Poku est encore aussi caractérisé par beaucoup de déchets. S’il a scoré en moyenne 7.9 points en 25 minutes, les pourcentages n’ont pas suivi, comme dans la grande ligue. De plus; son utilisation balle en main, son jeu à risque et son inexpérience entraînent aussi de nombreuses pertes de balle, presque 4 par match (3.7). De quoi nous laisser un peu sur notre faim, alors qu’il rejoint à nouveau le Thunder pendant le All-Star Break.
La stat : 7
7, comme le nombre de lancers-francs tentés par Pokusevski en 13 matchs avec le Blue ! Pour rappel, Poku n’en avait tenté aucun lors de son début de saison avec le Thunder, et il a fallu attendre plusieurs matchs avant de le voir aller sur la ligne en G-League. Un premier pas vers le succès.
Évolution d’Aleksej Pokusevski | Notes |
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Adaptation à la NBA | 3/10 = |
Développement physique | 3/10 = |
Flashs balle en main | 6/10 ↑ |
Shoot | 3/10 = |
Défense | 7/10 ↑ |
Isaiah Roby

On en parle de moins en moins, et c’est peut-être ça sa plus grande réussite. Élément inattendu du début de saison, Isaiah Roby est désormais un joueur à part entière de la rotation, et s’il surprend moins, il est tout aussi efficace et intriguant sur ces dernières semaines.
Titulaire en pivot quand Horford est absent, poste 4 en sortie de banc au côté de Muscala quand OKC est au complet, Roby montre soir après soir une variété offensive toujours plus intéressante. Son efficacité au tir a encore augmenté en Février et atteint désormais un pourcentage intéressant (52.1%). L’intérieur est toujours très précieux sur Pick&Roll, puisque qu’il score 1.23 points par possession et shoote à 58.5% en tant que roll man. Chose encore plus intéressante : sa réussite à 3pts. 10 sur 24 en Février, soit 41.7% alors qu’il n’était à peine qu’à 35% auparavant. S’il devient un shooteur extérieur régulier, les intervalles pour les drives seront encore plus ouverts.
Légèrement moins en vue sur les drives ces derniers temps, Roby est néanmoins particulièrement intéressant de part sa vitesse et son énergie. D’abord, il est le meilleur rebondeur offensif de l’équipe et le meilleur rebondeur en terme de pourcentage. Ensuite, il sait mettre à profit les rebonds défensifs en relançant le jeu directement par le dribble, chose que le Thunder exploite beaucoup avec lui et Bazley. S’il a toujours un profil très brut et atypique, il est de moins en moins impossible de voir le sophomore avoir une petite place au Thunder sur quelques saisons.
La stat : 1 et 0.8
Comme je l’écrivais dans le premier article de la rubrique, le facteur déterminant de la carrière de Roby sera sa capacité à défendre, notamment à l’intérieur. Pourtant réputé comme élite en sortie de fac, il n’a jamais confirmé son potentiel de ce côté du terrain. Cette année, ces passages au poste 5 sont souvent synonymes de domination adverse au rebond et sous le cercle. Mais Roby a un peu progressé ces derniers temps, avec quelques performances encourageantes comme lors du dernier match face aux Spurs. L’intérieur a durant le dernier mois augmenté ses moyennes aux rebonds mais surtout aux contres (de 0.3 à 0.8) et aux interceptions (de 0.5 à 1). Son defensive rating est d’ailleurs passé de 120.4 à 103.1 entre Janvier et Février !
Évolution d’Isaiah Roby | Notes |
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Rôle dans l’équipe | 8/10 ↑ |
Apport offensif | 8/10 = |
Protection de cercle | 3.5/10 ↑ |
Défense au large | 3.5/10 = |
Shoot | 6/10 ↑ |
Ty Jerome

C’est la surprise de cet article ! Ty Jerome, dernier joueur de l’effectif issu du trade de Chris Paul à Phoenix, a finalement connu ses premières minutes avec le Thunder. Le chemin a été long pour le guard, blessé à la cheville dès les premières heures du training camp. Jerome est d’abord allé retrouver ses jambes en G-League (7 matchs), où il a montré des très bons flashs au tir et à la création, malgré un manque de rythme flagrant. Puis, après l’annonce de l’absence d’Hamidou Diallo, le staff a décidé de le rappeler, pour essayer de palier au manque de guard et de création dans l’effectif.
Avant le All-Star Break, Ty a eu le temps de disputer 4 matchs avec le Thunder, dans lesquels il a eu un rôle et un apport plutôt intéressants. D’abord, Jerome semble avoir de vrais qualités de tirs. Réputé adroit à la fac, il avait déçu sur ce point lors de saison rookie à Phoenix. A OKC, il a signé un bon 7 sur 19 à 3pts (36.8%) avec un range très intéressant. Son tir a l’air fiable et inspire confiance. De plus, s’il ne sera jamais un gros scoreur, Jerome est intelligent et sait se créer des positions de tirs faciles, que cela soit balle en main ou off-ball. Cela pourrait être un atout pour la deuxième partie de la saison s’il confirme ce bon début.
Mais au delà de son tir, on constate très rapidement que Jerome est un joueur tourné vers la passe et le collectif. Un guard plutôt à l’ancienne. Il sait utiliser un Pick&Roll et servir dans le bon timing ses coéquipiers, comme il l’a notamment montré contre Atlanta. Si on ajoute à cela une bonne énergie et intensité, il est un joueur plutôt intéressant. Le sophomore souffre en revanche de limites en défense, où son physique lui porte préjudice face aux guards athlétiques. Alors, peut-il devenir un futur back-up meneur de bon niveau ?
La stat : 52
A l’annonce de son retour, une peur, notamment pour les fans français, pouvait être présente : allait-il prendre du temps de jeu et des responsabilités à Théo Maledon ? Et bien non, au contraire. Daigneault n’a pas du tout hésité à aligner les deux guards côte à côte sur ces derniers matchs. Sur les 100 minutes qu’il a disputé, Jerome en a joué 52 avec Maledon. Et la collaboration entre les deux joueurs est déjà intéressante, tant ils semblent tous deux très intelligents et collectifs. Cette association pourrait être l’une des solutions pour pallier au manque de création en l’absence de SGA.
Évolution de Ty Jerome | Notes |
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Shoot | 8/10 |
Création | 7/10 |
Apport et constance en sortie de banc | 7/10 |
Rôle dans l’équipe | 7/10 |
Défense | 5/10 |
Le Thunder est l’une des équipes surprises de la première moitié de la saison, et ses jeunes n’y sont clairement pas pour rien. Au final, aucun n’est vraiment décevant, et le travail de Daigneault semble petit à petit porter ses fruits sur les prospects. On a hâte de voir la suite !