Après 3 courtes défaites face à 2 cadors de la conférence Ouest (2x Lakers, Nuggets), le Thunder faisait son retour dans l’Oklahoma pour y affronter, encore une fois, l’une des toute meilleure équipe de la ligue, les Milwaukee Bucks. Allons-nous passer le petit palier qui nous a manqué cette semaine pour retrouver le goût de la victoire ?
Encore une fois, il va nous manquer du monde… En effet, George Hill, Shai Gilgeous-Alexander et Théo Maledon sont (encore) absents, tout comme Jrue Holiday du côté des visiteurs. Tous les autres joueurs du roster de Mark Daigneault sont disponibles et, le coach du Thunder décide de changer légèrement le starting five par rapport au match face aux Nuggets puisque Diallo repasse sur le banc, remplacé par Justin Jackson. Dort, Bazley, Horford et Williams l’accompagnent dans le 5 de départ.
Fil du match
Les Bucks démarrent ce match avec énormément de sérieux. Contrairement aux Lakers et aux Nuggets, les coéquipiers de Giannis mettent beaucoup de rythme d’entrée, ce qui met en difficulté le Thunder. Que ce soit en attaque ou en défense, OKC est dépassé et manque de réponses. Seul Williams trouve la solution pour scorer mais les Bucks mènent (déjà) de 10 points, 13 à 3 pour les visiteurs.
Mais, on le sait, le Thunder a du répondant ! A l’image de Luguentz Dort, OKC prend le lead en passant un 14-0 aux Bucks grâce à un retour de l’adresse (Dort et Horford de loin), un jeu collectif toujours aussi agréable à voir et une agressivité vers le cercle qui retrouve de l’efficacité (2x Jackson, Dort et Horford). 17-13 pour Oklahoma City.
L’apparition du banc sur le parquet n’est pas positive. Déjà défensivement où on se remet à souffrir avec les coups de butoir de Giannis face au duo Roby-Muscala. Et puis, offensivement, même si on continue de bien se donner la balle, les shoots rentrent moins et on perd plus de ballons. Malgré tout, on reste à hauteur grâce au retour de Dort (8 points dans ce 1er QT) et grâce à la claquette dunk de Roby à 2sec du buzzer, on égalise, 24 partout.
Le début du 2e QT est ultra brouillon, des 2 cotés. Notre attaque est en énorme galère, on trouve très peu de solutions donc on force des passes, des tirs et seulement 4 points seront inscrits en 5 minutes. Mais les Bucks font pire ! Malgré un nombre incalculable de rebonds offensifs durant cette période, Middleton & Co, par un mélange de maladresse et de bonne défense du Thunder, ne trouve aucune solution, littéralement. 28-26 pour le Thunder.
Le temps mort pris par Daigneault fait du bien au Thunder, et surtout à Dort qui est le seul à faire preuve d’adresse de loin dans ce début de match (2/4 pour lui contre 3/22 en cumulé pour les 2 équipes). Horford enchaine bien aussi, se rapprochant du cercle car maladroit à 3pts, et permet à son équipe d’augmenter son avance. Giannis et Middleton sont seuls pour scorer côté Milwaukee mais restent peu inspirés donc le compteur des Bucks a du mal à évoluer. 39 à 31 pour les hôtes.
Dans cette fin de mi-temps, l’adresse va être de retour, en particulier pour le Thunder avec un nouveau 3 de Dort (16pts à la mi-temps) et un 3 de Jackson. Mais c’est surtout le moment du réveil de Bazley ! Discret (voire absent) sur ce début de match, le sophomore va marquer 7 points en quelques secondes avec un step back à 3pts pour commencer, puis un petit floater en transition et enfin, une bonne défense (interception) suivi d’un dunk en contre attaque. Bref, toute la panoplie qu’on connaît chez ce joueur mais qu’on voit trop peu souvent. De l’autre côté, Middleton fait tout (17 points pour lui) et sauve un peu les meubles pour son équipe en grande difficulté. A la pause, OKC mène donc de 11 points, 52-41.
Au retour des vestiaires, les 2 équipes se mettent à tout rentrer. Alors que les seconds couteaux côté Milwaukee rentrent enfin dans leur match (Di Vincenzo mais surtout Forbes), le Thunder répond à tout. Williams, Jackson et Horford trouvent la solution de près, en drivant ou au poste, puis Bazley et le pivot Horford encore sanctionnent à 3pts, ce qui fait que l’écart n’évolue pas tellement. 65-55 OKC.
La 2e partie du 3e quart temps va être complètement à l’avantage des joueurs du Winsconsin, tout ça malgré la 4e faute de Middleton en milieu de quart. C’est simple, les Bucks vont inscrire quasiment autant de points durant ces 12 minutes que pendant la 1ere mi-temps. 40 points plantés grâce à Portis, Connaughton, Forbes ou encore Augustin, bref, tout le monde va s’y mettre. De notre côté, on va tenter de limiter la casse grâce à Roby notamment mais c’est bien trop pauvre. Le jeu est bien moins huilé, nos shoots sont moins bons, du coup notre manque de talent se fait ressentir d’autant plus. 81-81 avant le début du dernier acte.
Cette entame de 4e QT va voir les 2 équipes se répondent de loin. Le duo Portis-Antetokounmpo va répondre au duo Miller-Muscala mais c’est le Thunder qui va le mieux s’en tirer avec une défense plus efficace, qui va donner des ballons de contre attaque à l’image d’un nouveau dunk en transition de Darius Bazley. A 8 minutes 48 de la fin, le Thunder mène 92 à 89.
Le Thunder va continuer sur sa lancée avec un Bazley qui va enchaîner 3-4 actions assez impressionnantes. Un dunk monstrueux dans le trafic suivi d’un layup puis d’un coast to coast où il va servir Jackson à 3pts. Mais la polyvalence de Giannis des 2 cotés du terrain accompagné d’un Di Vincenzo chaud patate vont permettre aux Bucks de rester dans le match malgré un nouveau 3 de Jackson. 104-101 OKC à moins de 4 minutes du buzzer.
La fin de match est une vraie bataille. Les 2 équipes se rendent encore coups pour coups et le Thunder ne va pas lâcher cette fois-ci… Après les paniers d’Horford et de Di Vincenzo à mi-distance, Portis va permettre aux Bucks de revenir à 1 point sur un rebond offensif. S’en suit ensuite 2 passages de Luguentz Dort sur la ligne à 1 minute d’intervalle (3/4 au total) qui va donner une première option pour la victoire. 109-105 OKC a 41sec de la fin.
Après un nouveau temps mort de Budenholzer, Dort va encore une fois mener la vie très dure à Middleton, le faire manquer son tir mais Giannis suit bien et ajoute 2 points. Et puis, alors qu’on manquait de clutchitude depuis un moment, Daigneault a sorti son arme secrète, se prénommant Justin et se nommant Jackson ! Plein axe, à 8 mètres, sur une passe de Bazley, l’ancien Maverick inscrit le panier de la victoire à 14 secondes de la fin. Milwaukee n’est plus capable de répondre, le Thunder s’impose 114 à 109.
Quel match du Thunder ! Après 3 défaites de peu, OKC retrouve la victoire et de très belle manière. Toujours autant surprenants, les hommes de Mark Daigneault affichent un bilan de 11 victoires pour 15 défaites.
MVP
Si la performance est avant tout collective (4 joueurs à 18 points ou plus), il a bien fallu faire un choix pour ce trophée de MVP du jour et notre choix s’est porté sur Justin Jackson. C’est un back to back pour lui d’ailleurs après le match face à Denver. Cette semaine, il a répondu présent au vu des absents des dernières rencontres. Ses statistiques tout d’abord : 22 points (nouveau record en saison) à 9/16 aux tirs et à 4/4 à 3pts ! En plus de ça, il ajoute 5 assists, 3 rebonds et 1 steal. Mais c’est surtout son money time qui a été déterminant avec 3 shoots primés sur 3 tentatives dans les 6 dernières minutes dont celui qui a plié le match a 14sec de la fin. Une vraie belle prestation pour JJ qui valide son excellente semaine. En plus d’être irréprochable dans l’attitude, il est de plus en plus intéressant sur le terrain, de quoi se poser la question suivante : Daigneault s’est t’il privé de ses services en début de saison pour assurer le tanking ? On peut légitimement se la poser…
Débrief
Une vraie prestation collective
Si il y a bien une constante, avec l’absence de Shai Gilgeous-Alexander notamment, c’est la montée en puissance d’un jeu collectif et d’un vrai effort des 8 ou 9 joueurs disponibles. Pour illustrer cela, on dépasse encore les 25 passes décisives pour la 3e fois consécutive (32 hier). Ce mouvement de balle est autant agréable à voir qu’efficace. Il permet notamment de limiter notre manque de ball handler et de véritable meneur et ça marche. Horford (9 assists), Jackson (5 assists) et Williams (5 assists) en particulier font parler leur intelligence de jeu pour que l’équipe soit le plus efficace possible malgré la situation actuelle.
De plus, si le banc a été un peu moins performant que ces derniers temps à l’image d’un Hamidou Diallo très maladroit (3/16 aux tirs), le 5 majeur dans son entièreté a répondu présent collectivement. 4 joueurs entre 18 et 22 points (Jackson, Horford, Dort et Bazley) et un Williams toujours aussi précieux (10 points, 4 rebonds, 5 assists), c’est excellent. Tout le monde a eu son coup de chaud et la défense de Milwaukee a eu du mal à s’adapter à cela.
Encore le même scénario mais le résultat qui change…
Comme le jeu collectif, les scénarii des matchs restent une constante côté Oklahoma City depuis 4 matchs. Même si les toutes premières minutes étaient en faveur des visiteurs (13-3 Bucks), c’est OKC qui prend encore une fois le meilleur départ finalement avec notamment un 14-0 dans le premier quart temps et un 2e quart temps où notre défense aura dominé (28-17 dans le 2e QT). Malgré tout, l’écart est moins important que sur les matchs précédents (+12 sera l’écart maximum) mais c’est le Thunder qui domine cette première mi-temps avec des ingrédients simples : du collectif et de l’agressivité !
Mais, comme d’habitude, le 3e quart temps n’est pas notre quart temps… Si les Bucks ne mettaient rien dedans en première mi-temps, ils ont considérablement changé la donne, enchaînant panier sur panier. 40 points encaissés en 1QT, c’est beaucoup, surtout quand on en a encaissé que 41 sur les 2 premiers. Mais, comme on est habitué à ce genre de scénario, on n’a pas paniqué, on est resté fidèle à ce qu’on faisait et on a tenu jusque dans le money time. Et oui, il fallait bien que ça tombe de notre côté un jour, ces fins de match qui se jouent à une possession n’allaient pas toujours être en défaveur d’OKC et c’était pour cette fois-ci. Déjà, les Bucks n’ont pas la même sérénité que les Lakers ou les Nuggets dans les fins de match serrées (ils l’ont encore démontrés hier) mais surtout, c’est le Thunder qui a élevé le niveau. Défensivement d’abord, en limitant l’impact de Kris Middleton dans le money time (on ne dit pas qui défendait sur lui, c’est évident) et ensuite, offensivement, où les hommes de Mark Daigneault ont trouvé des solutions pour concrétiser cette nouvelle belle prestation (Merci Justin Jackson !)
En bref

Highlights
Petit arrêt pour le tank made in OKC avec cette sublime victoire (sûrement la plus belle de la saison, surtout sans SGA), qui montre encore une fois que cette équipe est tout sauf mauvaise. Va-t-on encore une fois le confirmer au prochain match ? Réponse dans la nuit de mardi à mercredi, face à Portland, à 2h.