Après quasiment 10 jours passés sur la côte Est, les hommes de Mark Daigneault faisaient enfin leur retour dans l’Oklahoma. En effet, le Thunder retrouvait la Chesapeake Energy Arena pour y affronter les Spurs qui, eux aussi, étaient sur une excellente dynamique (4 victoires sur les 5 derniers matchs pour OKC contre 3 victoires sur les 4 dernières rencontres pour San Antonio, toutes à l’extérieur qui plus est) mais qui étaient privés de leur meilleur atout, DeMar DeRozan.
Malgré cette série très positive, Shai Gilgeous-Alexander et compagnie n’avaient pas encore goûter à la victoire à domicile depuis le début de la saison (0-3) et c’était bien l’objectif de cette rencontre : Gagner enfin à la Peake ! Pour cela, le Thunder alignait son 5 classique avec Hill-Shai-Dort-Bazley-Horford.
Fil du match
Le début de match est plutôt à notre avantage avec notamment un Shai Gilgeous-Alexander ultra inspiré dans ses drives et dans ses finitions. Tout le monde amène sa pierre à l’édifice dans cette entame de partie (Dort et Bazley à 3pts ; Horford en pénétration). 12-8 OKC. Cette domination se poursuit avec toujours le très esthétique SGA en tête d’affiche de notre attaque mais c’est surtout la défense qui va se montrer efficace dans ces premières minutes du match. On ne laisse aucun shoot ouvert à cette équipe des Spurs qui manquent d’idées pour scorer. 20-13 OKC .
Contrairement aux précédents matchs, la rentrée au compte goutte de nos remplaçants ne va pas être très positive, au contraire même. Gay mais surtout le duo Walker et Mills vont permettre aux Spurs de recoller que ce soit en drive ou à longue distance. Coté OKC, malgré l’énergie dégagée des 2 côtés du terrain, ça manque de discipline et de talent pour être performant, donc les Spurs reviennent à égalité à la fin des 12 premières minutes. 26-26 à la fin du 1er QT.
Comme d’habitude, le début de 2e QT démarre avec le fameux 5 full-bench du Thunder et il est fidèle à lui même … Hamidou Diallo fait du Hamidou Diallo en allant provoquer des fautes et en allant scorer sous le cercle. Il est aidé par Pokusevski qui se montre à son avantage dans ces quelques minutes que ce soit en attaque et en défense. Cependant, ça reste assez pauvre au niveau de la créativité et les Spurs passent même devant pour la 1ère fois du match grâce notamment à Johnson. 34-32 SAS. Après la petite blessure à la main de Roby (sans gravité), Justin Jackson fait son entrée en jeu et est tout de suite productif (5 points en 4 minutes) mais ça n’empêche pas les Spurs de poursuivre tranquillement leur bonhomme de chemin dans cette fin de MT avec du Aldridge, du Poetl, mais surtout du Walker pour produire en attaque. Tout ça malgré le retour du 5 majeur d’OKC qui n’arrive pas à trouver d’autres solutions en attaque que Shai GIlgeous-Alexander et ses drives … 51-43 SAS à la pause. Le Thunder manque d’adresse pour pouvoir espérer mieux.
Le début du troisième quart est de très bonne facture coté OKC ! Le Thunder revient avec de bien meilleures intentions et est surtout bien plus inspiré en attaque. Dort sanctionne à 3pts, Hill et Bazley se montrent plus agressifs accompagnés du chef d’orchestre SGA. Et voici OKC de retour à hauteur de leur adversaire du soir, à 54-54. Mais ce bon passage ne dure pas très longtemps… Les Spurs remettent le pied sur l’accélérateur grâce notamment au réveil de Murray et à une adresse qui revient un tout petit peu (Walker & Lyles). Du côté Thunder, ça redevient un peu brouillon, les shoots ont du mal à rentrer et malgré une bonne agressivité pour aller chercher des points sur la ligne, on manque aussi d’adresse dans cet exercice. 68-62 SAS. La fin de QT est équilibrée, le banc accompagné de Bazley va rester à distance de tir grâce en partie à Baze lui même mais aussi à un Poku qui se montre bien inspiré. 80-73 SAS à la fin du 3ème QT.
Le début de 4ème QT est clairement pour Patty Mills. Malgré un petit floater de Maledon (qui n’aura pas été inspiré sur ce match) et Poku qui montre des flashs pour protéger le cercle, le vétéran australien va mettre sur de bons rails la franchise texane avec 5 points consécutifs. 85-75 SAS. Daigneault décide ensuite de faire entrer Williams à la place d’un Maledon en difficulté pour défendre sur Mills et met donc en place un 5 plus qu’original sur le parquet (Diallo, Pokusevski, Williams, Roby, Muscala). Et ça marche ! Le Thunder arrive à enchaîner les stops et Diallo s’occupe du scoring en agressant la défense adverse et revient à 4 points (85-81). Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et ce 5 est assez vite mis en difficulté par la vitesse de Murray et de Walker qui sanctionnent les erreurs défensives du Thunder. Diallo au dunk puis Muscala à 3pts qui seront restés un peu plus longtemps sur le parquet vont permettre à Oklahoma City de rester à un écart acceptable mais le collectif des Spurs emmenés par Walker semble un peu plus fort. 98-90 SAS. Durant le money time, le Thunder va réussir à revenir plusieurs fois à -4 grâce au duo Hill-SGA mais n’arrivera pas à faire l’effort nécessaire pour revenir à une possession ou pour même passer devant. Les coups de boutoir de Mills (17p), de Murray (15p) et de l’incontournable Walker (24p) auront décidé de l’issue de ce match. Victoire méritée des Spurs sur le score de 112 à 102.
MVP
Encore et toujours, Shai Gilgeous-Alexander aura été le meilleur joueur du Thunder. Ça manque surement d’originalité mais sans sa performance, on finissait ce match à -20, au mieux. Il a encore montré de quoi il était capable quand il drivait avec un handle assez dévastateur pour ses adversaires directs. Souvent sur du un contre un, il n’a pas été aidé par le manque d’adresse général de ses coéquipiers pour lui ouvrir encore plus d’espace mais sa capacité de création pour lui même lui a permis de réaliser des actions de très haute facture. Il termine la partie avec 20 points et 9 rebonds à 7/10 aux shoots et aucun tir à 3 points tenté. Seul petit bémol de sa prestation : son nombre de passes décisives (2). Comme on l’a dit précédemment, il aurait pu en avoir plus si certains de ses coéquipiers avaient rentrés leur tirs mais il a plus donné l’impression de s’orienter sur ses finitions personnelles et moins sur la création pour les autres. Aussi, on aurait aimer le voir plus tenter, seulement 10 tirs tentés, c’est peu.
Débrief
Une attaque en difficulté
Après un match plus qu’abouti face aux Nets de Brooklyn il y a 2 jours offensivement parlant, on est quelques peu retombé dans nos travers cette nuit … Si on occulte la très bonne prestation de Shai Gilgeous-Alexander (20 points à 7/10 aux tirs) et celle d’Hamidou Diallo (16 points à 5/9 aux tirs), le reste des joueurs a semblé en difficulté pour aider nos 2 meilleurs joueurs du moment à scorer. A part George Hill et Justin Jackson (avec 4 tirs tentés chacun seulement), aucun des joueur n’a tiré à plus de 40% aux tirs durant la partie. C’est beaucoup trop peu. 43% aux tirs, 26% à 3pts, ça semble vraiment trop léger pour espérer l’emporter face à équipe aussi bien huilée que les Spurs de cette nuit. Cette irrégularité s’est aussi démontré au niveau du rythme proposé en attaque par les hommes de Mark Daigneault. On a encore trop souvent vu, par séquence, une attaque statique, privilégiant les un contre un de SGA ou de Diallo à un mouvement de balle plus collectif. Alors, c’est peut être dû à la fatigue et à la répétition des matchs, ce qui pourrait tout à fait s’entendre mais ça devient un peu récurrent depuis le début de la saison et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça nous réussit peu. Le point un peu plus positif, c’est qu’on ne s’est pas trop acharné à tirer à 3pts étant peu en réussite (26 tirs tentés à longue distance, c’est pas énorme) et qu’on est resté agressif vers le cercle.
Un banc qui tatonne
Si les joueurs du banc étaient sur excellente dynamique sur les derniers matchs et, en particulier, le 5 full bench qu’affectionne tout particulièrement Mark Daigneault, les manques assez flagrants sont revenus cette nuit. En effet, malgré des stats très intéressantes, Hamidou Diallo possède le 2è pire +/- de l’équipe avec -14 (juste devant Malédon qui est à -15). Plus généralement, c’est tout le 5 full-bench qui a souffert collectivement et en particulier offensivement par manque de talents, ça semble assez logique, mais aussi par manque de créativité et de diversité dans le jeu proposé en attaque. Aucun joueur ne se retrouve en positif au niveau du +/- contrairement aux joueurs du 5 majeur qui sont eux tous à l’équilibre ou en positif (à part Darius Bazley). Malgré tout, on leur enlèvera pas que ces joueurs de banc mettent de l’énergie, se donnent et font tout pour maintenir un certain niveau à l’équipe mais, cette nuit, ce n’était pas suffisant.
En bref

Highlights
Après 3 victoires consécutives, le Thunder marque un peu le pas et s’incline logiquement face à une bonne équipe de San Antonio pour son retour en Oklahoma. Toujours pas de victoires pour les hommes de Mark Daigneault dans leur propre salle (0-4) et c’est peut-être pas pour la prochaine fois vu que qu’on affronte la meilleure équipe de la ligue, en back to back qui plus est, les Lakers de LeBron James. RDV jeudi à 2h.